Selon une enquête réalisée par la société britannique CacheLogic, au début de cette année, 60 % du trafic Internet était dédié au P2P et 60 % de cette utilisation concernait des fichiers vidéos.
Malgré la multiplication des actions judiciaires, l'échange de fichiers piratés a donc continué à croître. Fort de ce constat, la MPAA décide de mettre dans son collimateur des sites qui, s'ils ne distribuent pas directement des films, en permettent du moins une facilité d'accès en affichant des liens, à l'instar de ce que fait un moteur de recherche.
Attention toutefois, il ne s'agit pas ici d'incriminer des moteurs de recherche conventionnels type Google ou Yahoo sur lesquels ce type de liens pourraient se trouver. En effet, une loi les protège à partir du moment où leur bonne foi est manifeste et s'ils procèdent à des rectifications en cas de demande des ayants droit.
Au banc des accusés : des sites spécialisés dans la recherche de fichiers illégaux téléchargés via BitTorent ( Torrentspy.com, IsoHunt, BTHub.com, TorrentBox.com, NiteShadow.com ) ou eDonkey ( Ed2k-It.com ).
Mais ce n'est pas tout, les sites NZB-Zone.com, BinNews.com et DVDRs.net sont également concernés. C'est donc une innovation en la matière car c'est la première fois que la MPAA s'en prend à des communautés de newsgroups jusqu'à lors épargnées au titre de la notion de copie privée, en tout cas en France ( cf. dossier de notre confrère Ratiatum sur le sujet et le nôtre sur l'utilisation des newsgroups ).
Et la MPAA prévient : si les créateurs de logiciels comme eDonkey ou Limewire n'ont pas fait l'objet de poursuitres récentes, leur tour viendra s'ils ne se conforment pas à la loi.
D'autre part, la MPAA a annoncé une entente avec BitTorrent.com. Selon les termes de cette accord, le site va cesser la publication de liens renvoyant vers des fichiers illicites via son outil de recherche.