Si le réseau social Facebook a largement contribué au succès des jeux sociaux Zynga, largement diffusés sur la plate-forme, des tensions ont fini par naître entre les deux acteurs, mettant en évidence une certaine dépendance vis à vis des orientations du premier.
En mettant en service le système de paiement virtuel des Crédits Facebook, les résultats de l'éditeur de jeux pour réseaux sociaux ont subi un fort contre-coup ( mais ce n'est pas la seule raison ). Or, en cherchant à entrer en bourse, Zynga ne peut pas se permettre de telles variations dans ses revenus et se retrouve à la merci de celui qui a aidé à sa réussite et lui permet de compter des centaines de millions de joueurs.
D'où la recherche de projets alternatifs qui permettraient la diffusion des jeux sans passer obligatoirement par Facebook, tout en conservant la dimension sociale qui en fait le succès. Durant une présentation faite ce mardi, Mark Pincus, CEO de Zynga, a donc dévoilé le " Project Z ", une plate-forme de jeu alternative sur laquelle les joueurs pourront se connecter pour jouer aux derniers titres Zynga, commencer leur session de jeu sur Facebook et la continuer sur Project Z ou inversement.
Une façon de se ménager en douceur une porte de sortie dans le cas où d'autres initiatives de Facebook viendraient à pénaliser le modèle économique de l'éditeur. Tout en restant très lié au réseau social, la société cherche aussi à s'étendre sur d'autres plates-formes, smartphones et tablettes, bien que cela reste toujours un projet annexe.
Rassurer sur le long terme
Le Project Z n'a pas encore de date de lancement officielle et les liens avec Facebook restent très forts : L'accès à la plate-forme nécessitera un compte Facebook et Zynga a annoncé une série de jeux en HTML5 accessibles depuis le nouveau site mobile optimisé du réseau social.
L'éditeur marche sur des oeufs : la mise en danger de sa relation avec Facebook pourrait compromettre son entrée en bourse, dont le dossier a été rempli en juillet, et faire fuir les investisseurs. La société espère y générer jusqu'à 2 milliards de dollars, pour une valorisation qui atteindrait 20 milliards de dollars.
Mais le climat euphorique des premiers mois de 2011 envers les entrées en bourse des sociétés du Web est peut-être déjà en train de tourner. Un autre candidat potentiel, Groupon, multiplie les efforts et les déclarations pour maintenir l'intérêt des investisseurs, dans un contexte économique mondial assombri.
Publié le
par Christian D.
Journaliste GNT spécialisé en mobilité / Ante-Geek des profondeurs du Web et d'ailleurs
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