C'est un ultimatum qui est posé à Facebook, Twitter et Google+. L'UFC-Que Choisir leur donne trois semaines pour modifier leurs clauses contractuelles. Au regard de la législation française, elles sont considérées " abusives " ou " illicites " par l'association de consommateurs. Passé ce délai, si rien n'est fait, ce sera l'action en justice avec le dépôt d'une plainte.
Après l'ultimatum de la Commission nationale de l'informatique et des libertés qui vise spécifiquement Google, c'est donc l'ultimatum de l'UFC-Que Choisir qui vise plus large. Jusqu'à présent, les différentes initiatives en la matière montrent que ces géants du Web prennent leur temps avant de bouger. Alors 21 jours pour agir...
Pour l'association de consommateurs, les conditions d'utilisation de ces réseaux sociaux sont " elliptiques ou pléthoriques " et manquent de clarté. " Si Twitter et Facebook noient les informations dans des conditions très longues et très fragmentées, Google+ choisit une formulation laconique pour mieux masquer l'étendue des obligations de l'internaute. "
Manifestement, les efforts consentis à ce niveau par les protagonistes ne trouvent pas grâce aux yeux de l'UFC-Que Choisir. " Tous ces choix de présentation poursuivent le même but : alimenter l'opacité du contrat, pour arracher un consentement global lourd de conséquences. "
L'association pointe du doigt une collecte des données personnelles opaque pour l'internaute qui ne sait pas réellement comment elles sont utilisées. Une collecte de données personnelles qui englobe également celle d'autres internautes auxquels l'utilisateur est connecté.
En mettant le focus sur la protection de l'identité numérique des internautes, il n'y a donc pas grand-chose qui va du point de vue de l'UFC-Que Choisir. Les reproches sont légion.
Pourtant, l'association publie une série de vidéos afin d'aider à par exemple sécuriser son profil Facebook. C'est paradoxalement la preuve que le réseau social donne aussi des moyens de le faire. Enfin pas toujours...