Avec le départ de Travis Kalanick de son poste de CEO, c'est une figure des premiers temps de la société Uber Technologies, startup du VTC devenu empire mondial en quelques années non sans avoir généré des tensions en appliquant un modèle économique, l'ubérisation, devenu une source d'inspiration pour jeunes entreprises aux dents longues désireuses de bousculer les acteurs établis, qui s'apprête à disparaître du paysage.
L'énergique CEO et co-fondateur est finalement débarqué à la demande d'un groupe d'actionnaires et a accepté les termes de son départ après des heures de discussions, note le New York Times.
Il s'était déjà mis en retrait de la direction de l'entreprise, officiellement après le décès récent de sa mère, mais aussi à la suite de nouvelles controverses. Travis Kalanick a indiqué dans un communiqué quitter Uber pour lui "permettre de continuer à bâtir plutôt que de se disperser dans un nouveau litige".
Entre les procès face aux corporations de taxis et aux municipalités, les procédés agressifs vis à vis de la concurrence, la bataille juridique avec Waymo, filiale de Google / Alphabet, autour de la conduite autonome qui pourrait lui coûter cher et les pratiques douteuses de culture d'enteprise, le management de Travis Kalanick a laissé des traces et sans doute fini par lasser les investisseurs qui devaient craindre de nouvelles frasques.
Il reste cependant à trouver un nouveau CEO pour endosser le rôle de continuateur d'une stratégie qui a permis à Uber de devenir un poids lourds de plusieurs dizaines de milliards de dollars en moins de 10 ans.