Le géant Uber a tenté d'imposer une quinzaine de ses véhicules autonomes à San Francisco pour étendre ses expérimentations en cours de transport de passagers déjà menées à Pittsburgh. Ce faisant, le groupe n'est pas passé par l'étape habituelle de demande d'un permis à l'Autorité californienne des transports (DMV), considérant que ses véhicules n'entrent pas dans le cadre de la définition pure du véhicule autonome et relèvent plutôt pour le moment d'une simple ADAS (aide avancée à la conduite) ne pouvant se passer d'une supervision humaine (un opérateur humain reste présent pour reprendre le contrôle à tout moment).
L'Autorité n'a pas mis longtemps à réagir en exigeant d'Uber l'obtention de ces permis, comme tous les acteurs souhaitant tester des véhicules autonomes sur les routes californiennes.
Uber faisant la sourde oreille, la DMV a annulé les enregistrements des 16 véhicules du groupe, estimant qu'il n'avait pas été précisé qu'il s'agissait de véhicules de test.
N'ayant plus vraiment le choix, Uber a finalement cédé mais plutôt que d'engager la procédure pour obtenir les fameux permis, le groupe a préféré mettre fin à son expérimentation à San Francisco et chercher un autre lieu pour déployer ses véhicules.
La DMV rappelle pourtant que l'obtention d'un permis pour tester les technologies de véhicules autonomes demande généralement moins de 72 heures après soumission des documents nécessaires et que l'Autorité est prête à le lui fournir dans les plus brefs délais.