Introduction
L'arrivée de l'été s'accompagne toujours des mêmes rituels pour le sportif sur canapé accompli qui sommeille dans nombre d'entre nous. En effet, aux premières chaleurs se superposent bien souvent Roland Garros et Wimbledon si l'on est féru de tennis, une coupe du monde ou un championnat d'Europe un an sur deux si l'on est fan de foot, les 24 heures du mans pour les auto-philes ou bien encore le début de la le passage de la Golden League à Paris si l'on est fan d'athlétisme.
Mais bien sûr, pendant trois semaines entières, merci la rédaction de France télévision, c'est avant tout de la petite reine que l'on parle. Et si la légende du cyclisme est telle, ce sport le doit en premier lieu aux courses mythiques qu’il fait vivre. Les classiques telles que Paris- Roubaix ou Liege-Bastogne-Liege ont aussi fait l'histoire mais les grands coureurs ont tous pour point commun d'avoir remporté au moins un des trois grand tour et surtout LE Tour de France. C'est donc à cela que Cyanide et Focus Home interactive nous convient.
Tout beau tout neuf
Autant ne pas tourner autour du pot pendant une heure, ou tout autour de la piste pour rester dans le thème, Pro Cycling Manager Saison 2009 est une logique et visible suite de Pro Cycling Manager Saison 2008. Chronologiquement bien évidemment, mais aussi dans pratiquement tous les autres domaines. Qui dit suite, dit donc améliorations voire nouveautés. Sans être révolutionnaires, elles possèdent le mérite d'exister. La première, repose sur l'acquisition de la Vuelta.
Car parmi les trois grands tours qui sont complétés par le Giro, le tour d'Espagne demeurait le seul que l'on courait sans licence officielle. L'accroc est réparé et vous officiez donc sur les vraies routes de la Vuelta ce qui est une fois de plus un gage de fidélité et de simulation. Ensuite, les développeurs ont ajouté quelques modes de courses pour la partie indoor. Désormais, vous pouvez vous adonner à non plus trois mais sept épreuves différentes lors des courses se déroulant dans un vélodrome.
Dans la partie gestion, PCM 09 bénéficie également d’un lifting pour l'aider à se mettre à la page de ce qui se fait en matière de jeux de ce type. Tout d'abord, et même si ce n'est pas la possibilité la plus passionnante, on peut se prendre à créer sa propre équipe plutôt que de chercher à diriger une équipe existante. Ensuite, plusieurs éléments comme la détection ou les finances ont été affinées. Enfin, la partie graphique a subi elle aussi un époussetage qui donne un petit coup de jeune nécessaire.
Back to the routes
Malgré toutes ces légères différences entre Pro cycling manager saison 2009 et Saison 2008 on retrouve vite nos petites habitudes avec ce titre, ce qui n'est pas forcément un tort lorsque l'on connaît le sérieux du prédécesseur. Car s'il est un soft qui flaire le sérieux, l'exhaustivité et le conséquent, c'est bien la série des PCM. A vous donc les joies de parcourir les routes bitumées à travers plus de 180 courses ce qui fait tout de même un sacré bout de kilomètres si on les enchaîne.
A vous également les pas moins de 60 équipes officielles, qu'elles fassent partie du Cya Top Tour ou qu'elles évoluent en Continental Tour ce qui donne le vertige lorsque l'on imagine le nombre de coureurs qui les composent. Seul petit loupé, ou trait d'humour des développeurs, l'avatar du septuple vainqueur de la grande boucle, et revenu de nulle part pour des raisons assez obscures, n'est pas nommé Lance Armstrong. Cependant, on retrouve aussi la joie de la maîtrise de notre équipe, que cela soit dans la partie financière, dans la partie gestion des contrats, gestion des susceptibilités, gestion des entraînements, etc...
Et bien sûr, les commandes, si elles ont été un tantinet revues en matière de possibilités ou de réactivité tout comme l'IA adverse, elles n'ont pas franchement de quoi dépayser l'amateur averti de la série. Mais le novice s'y retrouvera aussi puisqu'il s'agit toujours de prendre en compte le rôle de son coureur ainsi que ses capacités physiques pour lui demander de réaliser le boulot pour lequel il est payé : accompagner un leader ou gagner lui même...
Sprint passif
Reste que Pro Cycling Manager Saison 2009 est une simulation sportive au même titre que son prédécesseur. Plus qu'une campagne de pub, cette annonce porte surtout en avant le fait que c'est avec ce type de jeu que l'on est le plus en phase avec la réalité sportive. Car ici point besoin de dextérité pour réussir le centre parfait qui débouche sur le retournée acrobatique de la mort pour mettre une cacahuète dans la lucarne du débile qui sert de goal. Non, tout est pensé, mesuré, pondéré, calculé, prévu et parfois même risqué.
On établi ainsi pratiquement toujours le même constat pour ce type de jeux à savoir qu'ils sont suffisamment exhaustifs pour être totalement immersif mais que bien souvent ils sont un poil rébarbatifs pour finir avec les rimes en if. Ce ne sont pas les longues séances à diriger nos troupes le long des courses que l'on pourra soit survoler rapidement, soit vivre en temps accéléré soit quasi réel qui changent le constat que nous venons de porter.
On finit donc, même si l'on est un mordu de vélo, par tomber dans un léger ennui devant les courses qui s'accumulent les unes après les autres et la gestion sempiternelle des mêmes problèmes ou caractéristiques afin de faire simplement la course suivante. On dit peut être cela parce que ce n'est pas notre premier Pro Cycling Manager, loin de là, mais ce volet n'apporte pas suffisamment de nouveauté pour nous donner une autre impression.
Conclusion
Pro Cycling Manager 2009 est donc le digne héritier d'une longue lignée. La descendance d'un règne absolu dans le domaine de la simulation de gestion d'une équipe cycliste, assurée par une réalisation sans réelle faille et un sérieux qui fait mouche, en général, auprès du public concerné par les simulations sportives de cet ordre. Toutefois, la monotonie d'une telle suite de sorties, assez semblables d'une année sur l'autre, fait toucher du doigt le plus gros problème de PCM 09.
Car si d'aventure vous disposiez de la version 08, aurez vous envie de débourser une quarantaine d'euros, ce qui n'est pas non plus comparable aux 70 euros d'une sortie quelle qu'elle soit sur PS3, pour acquérir un jeu faisant plus office de mise à jour de la version 2008 que de réelle avancée technologique et vidéoludique ? A notre réponse la question reste en suspens même si l'on peut éluder le fait que ce titre est en de nombreux points remarquable.
+ Les plus
- Exhaustif
- Toujours plus de licences
- Concurrence ?
- Les moins
- Pas de révolution avec le 2008
- Courses manquant de vie parfois
- Les commentaires…