Présentation
Dévoilé le 14 mars 2013 à New York, le Samsung Galaxy S4 a la lourde tâche de reprendre le flambeau du Galaxy S3. Contre toute attente, Samsung n'a pas bouleversé le design de son nouveau fer de lance. Il conserve les lignes de son prédécesseur même si, on le verra, Samsung a effectué quelques modifications notables.
Le S4, c'est d'abord un écran de 5 pouces doté d'une définition Full HD qui laisse sur place le Retina Display des iPhone.
Mais c'est aussi un SoC équipé d'un processeur à huit coeurs pour la version I9500. La version testée ici est le modèle I9505 doté du SoC Snapdragon 600 et de 16 Go de mémoire flash interne (qui peut être étendue grâce à l'emplacement pour carte flash microSD).
On pourrait continuer à dérouler les fonctionnalités du S4. Mais examinons de plus près en premier lieu la connectivité du S4.
Connectivité
Entre son écran Full HD, son SoC haut de gamme et son interface Touchwiz de plus en plus attrayante, difficile de choisir pour commencer à décrire le S4.
Mais, la connectivité est peut-être le domaine le plus représentatif de la qualité d'un smartphone et des choix effectués par un constructeur.
A ce titre, si la variante I9500 du S4 embarque bien le SoC maison Exynos 5 Octa dotée de 8 coeurs (4 Cortex-A15 et 4 autres Cortex-A7 fonctionnant alternativement avec la technologie ARM big.LITTLE), Samsung a opté pour le Snapdragon 600 de Qualcomm pour la déclinaison I9505.
Cette dernière version supporte la 4G LTE de catégorie 3 (débit théorique de 100 Mb/s) tandis que le modèle avec Exynos 5 Octa se contente du HSPA+.
Les réseaux cellulaires supportés sont les suivants :
- GPRS/EDGE : 850 / 900 / 1800 / 1900 MHz
- 3G : HSPA+ : 850 / 900 / 1900 / 2100 MHz
- 4G LTE : 800 / 850 / 900 / 1800 / 2100 / 2600 MHz
L'EAP-SIM est également de la partie et permet de se connecter automatiquement aux hotspots WiFi des boxes (FreeWifi_Secure pour Free par exemple).
A l'instar de la Galaxy Note 8.0, le S4 est doté d'un émetteur-récepteur infra-rouge (IR) qui permet au S4 de jouer le rôle de télécommande universelle. La diode IR est située sur la tranche supérieure du S4 (voir photo ci-dessous).
Cela peut se révéler pratique même si de nombreuses set-top-boxes utilisent une télécommande RF et non IR. De surcroît, le HDMI CEC (synchronisation de différents appareils via le câble HDMI) permet de ne pas avoir à utiliser la télécommande IR de sa TV. On pourra toutefois l'utiliser pour son ancienne chaîne HiFi par exemple.
Dommage que Samsung n'ait pas prévu une appli pour que le S4 puisse communiquer avec la Galaxy Note 8.0 via l'IR (même si la bande passante est ultra limitée). Les plus âgés d'entre vous se rappelleront peut-être de l'échange de données entre calculatrices HP48 elles-mêmes dotées de port infra-rouges.
Comme dans le S3, le NFC est toujours de la partie. Il permet d'obtenir les informations stockées dans un tag RFID par exemple. Mais la technologie destinée initialement aux transactions bancaires sans fil permet aussi d'initialiser une connexion Bluetooth avec un casque audio ou bien une enceinte. C'est extrêmement pratique puisqu'il suffit de toucher le périphérique pour que la connexion Bluetooth s'effectue automatiquement.
Le S Beam du constructeur sud-coréen (apparu avec le S3) permet l'échange de données entre appareils Samsung. Positionnez deux smartphones supportant le NFC dos-à-dos au contact et vous pouvez partager des photos, des vidéos, des mp3... Le NFC permet simplement d'appairer les deux dispositifs mobiles mais les transferts se font en WiFi Direct (contrairement à Android Beam qui met en oeuvre le Bluetooth (bande passante plus limitée) pour les transferts de données).
Le S4 permet également d'utiliser directement le WiFi Direct. A l'instar du WiFi ad-hoc, il permet d'échanger des données sans fil directement d'appareils à appareils sans passer par un routeur. Par rapport à S Beam (ou Android Beam), inutile de coller les deux appareils dos-à-dos avec le WiFi Direct, ce qui s'avère beaucoup plus pratique.
Bien entendu, le S4 est doté d'une puce GPS qui permet la géolocalisation via les constellations satellites des systèmes GPS et Glonass.
Le Galaxy S4 se distingue de nombreux autres smartphones grâce au support du WiFi ac, la norme WiFi qui devrait supplanter le WiFi n dans les années à venir. A noter qu'Apple devrait également rendre son futur iPhone compatible avec le WiFi ac puisque les tout derniers MacBook Pro avec CPU Haswell le supportent.
La norme WiFi 802.11ac encore à l'état de draft succèdera à la norme WiFi 802.11n elle-même compatible avec la porteuse 5 GHz. En configuration MIMO 2x2, sa bande passante peut atteindre en théorie 867 Mb/s. De surcroît, il permet à l'appareil qui l'embarque de consommer jusqu'à 6 fois moins d'énergie. Reste à attendre que le WiFi ac soit implémenté dans les routeurs et autres set-top-boxes des opérateurs ADSL. Ici, il s'agit du WiFi ac HT80 qui supporte un débit théorique ascendant de 433 Mb/s.
Le S4 ne supporte cependant pas l'ANT+ au grand dam de ceux qui disposent d'accessoires ANT+ comme une ceinture cardio. Il faudra acquérir des accessoires Bluetooth 4.0 puisque le S4 le supporte.
A cet effet, Samsung propose plusieurs accessoires qui tirent profit du BT 4.0 : un bracelet fitness baptisé S-Band doté d'un accéléromètre, une ceinture cardio baptisée Running Mate et même un pèse personne qui fonctionne comme celle de Withings.
On pourra également utiliser l'USB OTG (On The Go) supporté par le S4. Moyennant l'achat d'un adapteur (on en trouve pour quelques euros sur Amazon) qui permet de passer de l'entrée microUSB femelle du S4 à une entrée USB classique femelle. On pourra alors y connecter une clef USB ou bien un disque dur USB afin d'y stocker des données ou les lire sans passer par un PC.
Enfin, le S4 est compatible avec la norme Qi qui permet la recharge sans fil par induction magnétique. Il est toutefois nécessaire de faire l'acquisition de la coque S Charger Cover de substitution.
Dès lors, il suffit de le placer sur un socle Qi prévu à cet effet pour qu'il se charge automatiquement.
L'écran AMOLED Full HD
HTC avait initié l'avènement des grands écrans avec le HTC Titan pourtant doté d'un modeste écran de 4,7 pouces. Ensuite, Samsung a poursuivi cette tendance avec le Galaxy Note et son écran de 5.3 pouces.
L'écran de 5 pouces du S4 s'en rapproche beaucoup alors que le S3 est doté d'un écran de 4.8 pouces.
Ces 0.2 pouce supplémentaires se traduisent par une surface d'écran 8% plus importante. C'est plutôt significatif.
Par ailleurs, Samsung a réussi la gageure de diminuer son poids de 3 grammes (130 g pour le S4 contre 133 g pour le S3) et de conserver peu ou prou le même encombrement : 136,6 x 69.8 x 7.9 pour le S4 contre 136.6 x 70.6 x 8.6 mm pour le S3. On notera que le S4 devient plus fin (près d'un mm de moins que le S3).
Mais au-delà d'une taille d'écran conséquente, le S4 offre une définition Full HD, c'est-à-dire 1920 par 1080 pixels, soit une résolution de 441 ppp. Qui l'eut cru il y a encore 2 ans de cela ?
Cela se traduit par une finesse et une précision incroyable sur l'écran et la possibilité de lire des vidéos Full HD (de type mkv par exemple) directement sur son écran. La qualité est au rendez-vous et le S4 décode en toute fluidité ce type de vidéos. Impressionnant.
D'aucuns diront que l'oeil humain n'est pas à même de percevoir la différence entre des définitions 720p et 1080p sur une telle taille d'écran. Rien n'est moins sûr car lorsqu'on repasse à l'écran du Nexus 4 par exemple (318 ppp), on ressent une véritable différence. De surcroît, ces pixels supplémentaires confèrent une profondeur certaine à l'image.
Voilà pour les réjouissances.
Toutefois, Samsung a opté pour un écran Super AMOLED Full HD à matrice de pixels PenTile (RGBG) et non RGB.
Les 441 ppp sont obtenus grâce à ce procédé. Chaque pixel est constitué de deux sous pixels (un rouge ou bien un bleu accompagné de deux demi sous pixels verts) au lieu de trois dans les matrices classiques RGB. L'écran est d'ailleurs dit Super AMOLED HD (le "Plus" étant réservé aux matrices RGB comme sur le Galaxy S2 ou la Galaxy Tab 7.7).
Malgré cela, l'écran AMOLED apporte indéniablement un contraste bluffant et une saturation aux couleurs (on aime ou non).
Différents SoC
Comme souvent, Samsung propose plusieurs versions d'un même produit. C'est la 4G LTE qui a ici guidé le constructeur sud-coréen dans ses choix.
La version I9500 est équipée du SoC Exynos 5 Octa. Il s'agit du premier SoC à mettre en oeuvre la technologie big.LITTLE d'ARM. Cela consiste à associer quatre coeurs véloces à architecture Cortex-A15 pour les tâches les plus lourdes à quatre autres à faible consommation pour les tâches plus basiques. L'idée maîtresse est de réduire la consommation électrique.
Mais Samsung a également fait appel à Qualcomm pour équiper la variante I9505 (modèle testé) du Snapdragon 600 (APQ8064T) afin de bénéficier du modem 4G LTE intégré. Le S 600 embarque un processeur doté de 4 coeurs Krait 300 cadencés à 1.9 GHz. Le SoC conserve le GPU Adreno 320 qu'on trouvait déjà dans l'APQ8064 des Google Nexus 4, LG Otpimus G, Sony Xperia Z…
Dans les deux cas, l'ensemble est épaulé par 2 Go de mémoire vive LPDDR3 cadencés à 800 MHz et alimenté par une batterie conséquente de 2 600 mAh. Pour rappel, le premier Galaxy Note embarquait une batterie de 2 500 mAh (tandis que le Galaxy Note II a recours à une 3 100 mAh et le Galaxy S3 une 2 100 mAh).
Enfin, Samsung devrait équiper une troisième variante du S4 avec le Snapdragon 800 qui est probablement à l'heure actuelle le SoC le plus performant du marché en attendant le Tegra 4 de Nvidia et l'A7 d'Apple.
Alors que le S 600 est une évolution des S4 Pro, le S 800 constitue réellement le renouveau des SoC Snapdragon haut de gamme. Qualcomm a développé des tout nouveaux coeurs Krait 400 et le GPU Adreno 330.
Le S800 se caractérise notamment par le support de la 4K U-HD (pour un affichage externe) et une fréquence des coeurs pouvant atteindre 2.3 GHz. Il dispose également d'un modem compatible avec la 4G LTE de catégorie 4 (150 Mb/s) ainsi que l'agrégation de deux porteuses en LTE, soit le LTE-Advanced (LTE-A). Cela laisse entrevoir des débits de 300 Mb/s même si les réseaux supportant ce mode ne sont pas encore là.
Bref, Samsung pourrait faire évoluer le S4 afin de le positionner face à l'iPhone 5S attendu pour cet automne.
Il n'en reste pas moins que les modèles actuels se révèlent extrêmement puissants. Testé au benchmark AnTuTu, le S4 I9505 réalise ainsi un score de 24 459 contre 23 717 pour le HTC One (doté également du SoC Qualcomm APQ8064T/Snapdragon 600) et 18 096 pour le Nexus 4 (SoC Snapdragon S4 Pro APQ8064).
On constate qu'en 2D et 3D, le S4 I9505 ne fait guère mieux que le Nexus 4 (ce dernier doit cependant gérer plus de deux fois moins de pixels).
C'est logique puisque leur SoC intègre le même GPU avec l'Adreno 320. Le GPU PowerVR SGX544MP3 (cadencé à 533 Mhz et développant 51,1 GFLOPS) de l'Exynos 5 Octa est indéniablement plus performant puisque l'Adreno 320 ne développe "que" 19 GFLOPS.
Autrement dit, les performances graphiques sont très différentes suivant les versions du S4.
Une myriade de capteurs
Samsung a mis les petits plats dans les grands pour son S4. Il suffit d'installer l'appli CPU-Z fraîchement débarquée sur le Google Play pour s'en rendre compte. Dans celle-ci, on peut effectivement voir la multitude de capteurs intégrés dans le S4.
On retrouve bien entendu un accéléromètre trois axes avec le K330 ainsi qu'un gyroscope et un capteur magnétique YAS532. On peut voir la valeur mesurée du champ électromagnétique dans CPU-Z. Approchez un aimant de votre S4 et vous verrez la valeur en uT (micro Teslas) grimper en flèche. Utilisée dans des applications, elle permet de donner le nord magnétique comme le fait la Suunto Ambit par exemple.
Samsung a aussi intégré un capteur de pression absolue qui permet de connaître la pression atmosphérique (par rapport à celle du vide et d'en déduire les changements d'altitude).
On trouve également un capteur de température et d'humidité avec le SHTC1. Samsung exploite d'ailleurs ses données dans son appli "Partenaire de marche".
S'il y a également un capteur de proximité localisé au-dessus de l'écran (comme sur tous les smartphones), il y a un autre capteur nommé CM3323 qui permet de localiser l'approche d'un doigt au-dessus de l'écran. Ce capteur permet les Air Gesture initiés avec la gamme Note. Pour ces derniers, il fallait approcher le stylet de l'écran pour déclencher les actions alors qu'ici, elles le sont par l'approche d'un doigt.
Ergonomie
On l'a vu, le S4 conserve quasiment le même encombrement que le S3. Celui-ci et son faible poids de 130 grammes lui confèrent une excellente prise en main. On retrouve toutefois le côté glissant du dos. Mais, il est fort à parier que les utilisateurs adopteront une coque de protection pour un appareil de ce prix.
L'emplacement des boutons est le même que sur le S3 (et que sur le Nexus 4). Le bouton marche arrêt est en haut de la tranche droite. Personnellement, je n'apprécie pas cet emplacement même si on finit par s'y faire. Ce même bouton permet d'accéder au mode avion, d'éteindre le S4, de le redémarrer, d'accéder au réglage du son et d'activer ou non le vibreur.
Les commandes du son restent sur le haut de la tranche gauche tandis que la prise jack 3.5 mm se trouve au sommet de l'appareil, ce qui s'avère pratique pour faire sortir la prise casque d'une poche.
La diode infra-rouge se situe logiquement au sommet du téléphone tandis que la prise microUSB est positionnée en bas du téléphone.
On regrettera l'absence de bouton physique pour l'APN (mais c'est devenu la norme).
Samsung conserve un bouton physique en bas de l'écran pour accéder à la page d'accueil, mettre en route Samsung Voice (deux clics successifs) et gérer toutes les applis lancées (clic long). A sa gauche, il y a une touche tactile "paramètres" qui permet d'accéder aux menus contextuels tandis qu'à sa droite se situe la touche tactile "retour". Pas de bouleversement donc par rapport au S3.
Tout le dos de l'appareil se retire très facilement et permet d'accéder à la batterie amovible et aux emplacements de la microSIM et de la carte flash microSD.
L'APN principal conserve un emplacement central en haut du dos de l'APN. Rien à redire. C'est beaucoup plus judicieux qu'avec le Nexus 4 sur lequel l'APN est situé en haut mais vers la gauche. On a facilement tendance à passer un doigt devant l'objectif lorsqu'on prend une photo.
En revanche, l'ergonomie de l'appli APN est loin d'être judicieuse. Si elle conserve certaines des fonctionnalités de l'appli native d'Android 4.2, elle ne présente pas tout à fait la même ergonomie. Dès que vous prenez une photo, l'écran reste sur la photo prise plutôt que de revenir au mode photo. Cela s'avère très peu pratique et très agacent. Par ailleurs, dommage que Samsung n'ait pas conservé le mode Photo Sphere apparu dans l'appli photo d'Android 4.2.
Dans l'ensemble, le S4 offre toutefois une excellente ergonomie tant physique que logicielle.
De plus, la finition est supérieure à celle du Galaxy S3 même si on trouve toujours du plastique pour la coque arrière là où HTC a opté pour de l'aluminium avec le HTC One.
Touchwiz et Android 4.2
Le Galaxy S4 embarque la toute dernière version d'Android avec la mouture 4.2.2. Mais bien entendu, le constructeur superpose sa propre interface Touchwiz.
A nouveau hardware, nouvelle interface puisque le 14 mars dernier, Samsung a également dévoilé Touchwiz Nature UX 2.0.
Les différences avec Android 4.2 stock sont d'abord d'ordre cosmétique mais aussi fonctionnel. Avec TouchWiz, la barre de recherche Google peut être enlevée (ce n'est pas le cas sur Android 4.2 stock).
Pratique, on peut aussi effectuer un "pinch to zoom" afin d'accéder directement à l'index depuis n'importe quel écran. Cela permet de reconfigurer les différentes pages et d'en ajouter.
La barre de notifications de Touchwiz baptisée Quick Settings permet d'activer ou de désactiver très facilement le Bluetooth, le NFC, le GPS… Avec Android 4.2 stock, il y a une étape supplémentaire pour accéder aux quick settings.
La zone d'applis est similaire à celle d'Android stock. Toutefois, depuis le menu, on peut créer un répertoire, accéder directement au Play Store, désinstaller une appli, changer de type d'affichage, masquer des applications... C'est plutôt bien vu.
Enfin, si vous appuyez longuement sur le bouton home, vous accéderez aux applis récemment ouvertes. Touchwiz offre une barre avec trois fonctions supplémentaires : fermer toutes les applis, accéder à Google Now et accéder au gestionnaire d'applications.
Mais Touchwiz va au-delà de tout cela.
Les commandes vocales (Voice Control) permettent d'activer différentes tâches. On peut ainsi prendre des photos en prononçant "capturer" ou encore prendre un appel en disant "répondre" (ou le "refuser"), commander la musique vocalement ainsi que l'alarme ("arrêter" ou "répéter" les alarmes). Il faut bien entendu utiliser le lecteur mp3 de Samsung : si "augmenter le volume", "baisser le volume", "suivant" et "précédent" fonctionnent bien, en revanche "pause" et "lecture" ne sont pas bien reconnus (il faut les répéter plusieurs fois).
Un capteur permet de reconnaître les gestes jusqu'à 7 cm (en théorie) de distance. Dans la pratique, il s'avère très peu pratique d'utiliser sa main entière pour changer de plage sur le lecteur mp3 par exemple, d'autant plus qu'on doit souvent s'y reprendre à plusieurs reprises. On peut aussi faire des captures d'écran en balayant la surface de l'écran avec l’arrête de la main. Ceci est très gadget et le fonctionnement est plutôt aléatoire.
Air View est en revanche bien plus pratique. Approchez un doigt (sans toucher l'écran) dans la galerie ou l'appli d'email et vous verrez une information contextuelle. Bien que bien implémentée, cette fonctionnalité ne marche malheureusement qu'avec les applis Samsung (galerie, lecteur mp3, S Memo…).
Les contacts visuels fonctionnent par ailleurs très bien. Il suffit de détourner le regard de l'écran pour que la vidéo qui est en lecture soit mise en pause ("Smart pause").
Smart Scroll promet de scroller une page internet depuis le navigateur internet (pas Chrome mais celui qui est préinstallé). Cela fonctionne plutôt bien même s'il y a encore une marge de progression pour améliorer le système.
Smart Scroll détecte en fait les mouvements de la tête mais on peut aussi choisir d'effectuer le scrolling en inclinant le S4. Cela s'avère beaucoup plus facile et efficace. On peut aussi paramétrer la vitesse de défilement lors du scrolling.
Touchwiz offre le multifenêtrage au S4 qui permet de partager l'écran entre deux applications. Il suffit de faire apparaître un bandeau des applis sur la gauche de l'écran (appui long sur la touche "retour") et de faire glisser une première appli puis une seconde sur l'écran. On peut ainsi regarder une vidéo YouTube tout en prenant des notes ou en écrivant un email. C'est sympa mais dans la pratique, cela s'avère beaucoup plus pertinent sur l'écran du Galaxy Note 8.0 ou sur celui du Galaxy Note 2.
On trouve également une appli Samsung baptisée "partenaire de marche" qui joue le rôle de podomètre, indique le taux d'humidité ambiant, la température, permet de se fixer des objectifs en termes de pas effectués dans une journée. C'est plutôt sympa et joue le rôle des bracelets fitness qu'on trouve dans le marché (Up de Jawbone par exemple).
Samsung a fait des efforts incroyables pour offrir une nouvelle expérience utilisateur avec le S4 (le S3 devrait bénéficier de certaines de ces fonctionnalités).
Au final, on constate que certaines fonctionnalités sont réellement réussies tandis que d'autres fonctionnent avec difficulté et s'avèrent très gadget.
Touchwiz apporte une réelle plus-value à Android.
Multimédia
L'écran Full HD du Galaxy S4 est une ode au multimédia. Il permet d'afficher des vidéos encodées en 1080p. La lecture se fait en toute fluidité. Un pur bonheur.
Mais, le S4 peut simultanément afficher des vidéos sur un écran tiers en 1080p à 30 ips. Pour cela, il suffit de relier le S4 à une entrée hdmi grâce à un adaptateur de type MHL 2.0.
On peut aussi tirer profit du Miracast qui permet de le faire sans fil. Seule contrainte, le HDTV doit supporter cette norme ou bien il faudra acquérir un boîtier Miracast.
Sachez que de tels boîtiers supportant le Miracast qui se connectent à une entrée HDMI de votre HDTV supportent souvent le WiFi Display (Intel), le WiDi (AMD) et l'AirPlay (Apple). Le boîtier CR-M200 qui se présente sous la forme d'un dongle USB (pour l'alimenter) ne coûte que 25 dollars et dispose d'une sortie HDMI.
Notez qu'il n'est pas possible d'afficher l'écran d'un S4 vers celui d'un Nexus 4 par exemple (qui dispose également d'une implémentation du Miracast). Testé également avec la tablette Samsung Galaxy Note 8.0 qui dispose d'un système similaire baptisé AllShare Cast, il ne permet pas d'afficher l'écran d'un dispositif mobile à un autre. Seule la partie émission semble être implémentée.
Ne cherchez pas Miracast sur le S4 puisque Samsung parle de screen mirroring pour l'implémentation maison de cette fonction.
Le S4 permet également de filmer en 1080p à 30 ips. Les vidéos sont d'excellente facture. On notera la possibilité de prendre des photos tout en filmant. Le capteur de l'APN principal est un 13 MPixels (complémenté par un 2 MPixels en façade qui peut aussi filrmer en 1080p à 30 ips). Les photos sont d'excellente qualité même si l'appli APN d'Android 4.2 stock est plus intuitive.
L'APN peut être commandé par la voix ("capturer", "sourire"…). On peut également appliquer différents filtres (Nuance, sépia, lunatique, dessin animé…). En revanche, on perd l'ergonomie de l'appli photo d'Android 4.2 stock.
Une petite fonctionnalité sympa permet de prendre simultanément une photo avec l'APN principal et une autre avec l'APN en façade. Cette dernière apparait alors dans une petite vignette style timbre-poste qu'on peut positionner où on veut sur la photo. Terminées les photos où celui qui se trouve dernière l'objectif n'apparaît pas sur la photo. Ludique et plutôt bien vu. On peut aussi géotagger les photos, prendre en rafale, utiliser un retardateur, changer la balance des blancs, la sensibilité ISO ou bien la laisser en auto.
Côté écoute audio, Samsung propose un système appelé Adapt Sound qui permet d'améliorer la qualité sonore. Il faut en premier lieu brancher le casque audio avant qu'une phase d'étalonnage débute. On entend alors des bips à différentes fréquences alternativement sur les voix gauche et droite du casque et il faut préciser si on les entend ou non.
Malheureusement, Adapt Sound ne fonctionne qu'avec l'appli mp3 de Samsung.
Dans cette appli, on trouve par ailleurs SoundAlive qui vous propose différent réglages suivant le type de musique écoutée ainsi qu'un mode de rendu virtuel de 7.1 !
Recharge sans fil (Qi) et Quick Charge
La version I9505 (celle testée dans ce dossier) bénéficie de la recharge rapide via la technologie Quick Charge 1.0 de Qualcomm. Le S4 (versions I9500 et I9505) supporte également (en option) la recharge sans fil suivant le standard Qi. Il faudra toutefois faire l'acquisition d'une coque spécifique pour charger le S4 avec un socle Qi.
Quick Charge de Qualcomm
Le procédé Quick Charge de Qualcomm permet de recharger un terminal mobile jusqu'à 40% plus rapidement qu'un ancien smartphone ne le permettait. Une recharge qui prendrait 4 heures normalement dure ainsi moins de 3 heures avec le procédé Quick Charge.
Plus de 70 terminaux mobiles équipés de SoC Snapdragon bénéficient de cette technologie. Parmi ceux-ci, on peut compter le Galaxy S III, le Lumia 920, le Nexus 4 et plus récemment le Galaxy S4.
Toutefois, un chargeur spécifique tel que celui fourni avec le Galaxy S4 I9505 ou le Galaxy Mega s'avère nécessaire, les chargeurs du marché n'assurant qu'une recharge "linéaire".
Le chargeur Quick Time se "signale" au smartphone en utilisant D+ et D- du câble USB pour transmettre une indication.
Ce procédé adapte le courant de charge en fonction de la tension aux bornes de la batterie. Ainsi, lorsque cette dernière est largement déchargée, la tension à ses bornes est plus basse que 5 volts.
Là où les chargeurs classiques continuent à délivrer le même courant, Quick Charge augmente le courant tout en fournissant la même puissance à la batterie, le temps de charge est ainsi notablement réduit.
L'effet de Quick Charge s'estompe ensuite lorsque la batterie est plus chargée et que la tension à ses bornes a atteint 5 volts.
Alors que Quick Charge 1.0 est basé sur la tension de 5 volts de l'USB 1.0 et 2.0, Quick Charge 2.0 pourra mettre en oeuvre des tensions plus élevées. Cependant, Quick Charge 2.0 n'arrivera pas avant 2014 mais promet des temps de charge diminués de 75%.
Il nous aura ainsi fallu 2h50 pour charger la batterie de 2600 mAh du Galaxy S4 (I9505) avec l'adaptateur secteur Quick Charge fourni avec le smartphone.
La coque Qi nécessaire pour le Galaxy S4
Pour recharger sans fil (Qi) le S4 (versions I9500 et I9505), il faut au préalable faire l'acquisition d'une coque spéciale qui vient remplacer la coque d'origine du smartphone.
Samsung la propose suivant les deux coloris du S4 (gris ou blanc). Il suffit dès lors de retirer la coque arrière afin de la remplacer par celle-ci.
La coque Qi est sensiblement plus lourde (quelques grammes tout au plus) que la coque d'origine. Au passage, le S4 gagne environ 1 mm d'épaisseur. Cela se voit en particulier au niveau de l'objectif de l'APN.
Comptez 49.90€ euros pour acquérir la coque officielle Samsung S Charger Cover qui rend le S4 compatible avec la norme Qi.
Il faudra avoir à l'esprit que l'utilisation de ce dos de substitution n'est pas compatible avec l'utilisation de certaines coques de protection. On pense en particulier aux Flip Cover et S View Cover proposées par Samsung.
Test du chargeur Qi Zens avec le S4
De nombreux chargeurs Qi sont proposés par différents constructeurs. Le chargeur développé par Zens se distingue par son prix attractif de 59.90€.
Dans la boîte du chargeur, on trouve :
- un socle Qi de chargement
- un adaptateur secteur
- une notice d'utilisation
Il se présente sous la forme d'un petit plateau mesurant 11 par 9 cm.
Un avertisseur lumineux indique lorsque la batterie du smartphone a été intégralement chargée. A noter que la charge s'interrompt alors immédiatement à l'instar de certains chargeurs filaires qui ne fournissent plus de courant lorsque le processus de charge est terminé.
L'adaptateur secteur fourni avec le Zens est capable de fournir un courant continu de 1 A (1000 mA).
Il faut 4h pour charger intégralement (de 0% à 100% de charge) la batterie de 2600 mAh du Galaxy S4.
Avec le chargeur filaire Quick Charge fourni avec le Galaxy S4, il faut 2h50 pour une recharge intégrale. Mais comme, on l'a vu précédemment, ce chargeur met en oeuvre la technologie Quick Charge 1.0 de Qualcomm qui diminue notablement le temps de charge par rapport à un chargeur filaire classique.
A noter par ailleurs, que si le modèle I9505 du S4 bénéficie du Quick Charge, il n'en est rien de la version I9500 qui adopte le SoC Exynos 5 Octa.
Test du chargeur Qi DT-900 de Nokia avec le S4
Nokia qui a adopté le standard Qi sur certains de ses Windows Phone Lumia (directement intégré ou en option) propose le chargeur Qi DT-900. Il est aussi compatible avec les smartphones d'autres constructeurs supportant la norme Qi.
Dans la boîte soignée du DT-900, vous trouverez donc :
- un socle Qi (DT-900)
- un adaptateur secteur capable de délivrer un courant continu de 750 mA
- un câble permettant de connecter l'adaptateur au socle
- une notice
Nokia le décline en plusieurs coloris. Au dos, une bande en caoutchouc permet au socle de ne pas glisser.
Un voyant lumineux vient par ailleurs donner des indications à l'utilisateur :
- une lumière continue indique que le chargement est en cours
- un clignotement long signifie que le smartphone est chargé
- clignotement rapide précise que la charge ne se fait pas correctement
Il suffit de placer votre smartphone compatible Qi sur le socle pour que le cycle de charge débute. Un message s'affiche alors sur l'écran du S4 vous informant que la charge a démarré et la LED du DT-900 (lumière continue) le confirme.
Il faut exactement 4 heures pour charger entièrement le Galaxy S4 avec le chargeur DT-900 de Nokia. On peut comparer cette durée aux 2h50 nécessaires pour charger le S4 I9505 avec le chargeur Quick Time 1.0 fourni avec le smartphone. Toutefois, on le rappelle, seule la variante I9505 du S4 équipée d'un SoC Snapdragon (indispensable pour le Quick Charge) du S4 bénéficie du support du QC 1.0.
GSM55 qui nous a permis de faire ces tests propose sur son site le chargeur Qi Nokia DT-900 au tarif de 69.90€, la coque Qi Samsung pour le S4 au tarif de 49.90€ et le chargeur Qi Zens au tarif de 59.90€.
Conclusion
Le Samsung Galaxy S4 est incontestablement un concentré de quasiment toute la technologie mobile qui existe sur le marché. Tant sur le plan matériel que logiciel, le constructeur sud-coréen a voulu faire de son smartphone haut de gamme le nec plus ultra. Difficile de lui trouver des défauts. L'aspect un peu cheap du S3 a été largement gommé au profit d'une finition plus haut de gamme (même si la coque arrière reste en plastique). C'est un pur bonheur de l'utiliser au quotidien. Si de nombreuses fonctionnalités s'avèrent gadget, on se surprend toutefois à en adopter certaines. De plus son écran impressionnant rendra tout retour à un écran plus petit (même le 4.7 pouces du Nexus 4) assez douloureux. On se demande ce que Samsung pourra bien encore ajouter au Galaxy Note 3 attendu cette année ou au Galaxy S5 de 2014.
Bijou de technologie s'il en est, le Galaxy S4 conserve une autonomie dans la moyenne des smartphones actuels (une journée). Toutefois, un usage intensif de toutes ses fonctionnalités peut la diminuer notablement.
La version blanche I9505 du Galaxy S4 (avec SoC Snapdragon S600 donc) dotée de 16 Go est à 517€ sur notre comparateur de prix.
Samsung de préciser que 20 millions de Galaxy S4 ont été vendus en 2 mois. Un succès qui peut également se mesurer avec un écosystème d'accessoires déjà très fourni avec des housses en tout genre ou encore des supports voiture de différentes sortes et pour tous les budgets.
+ Les plus
- Complet à tout point de vue
- Touchwiz Nature UX 2.0
- Ecran Super Amoled Full HD
- Wifi ac
- Connectivité complète
- Encombrement pour un smartphone avec écran de 5"
- Les moins
- Coque arrière en plastique
- Autonomie moyenne
- Pas de support du ANT+
- Pas de mode Photo Sphere
- Ergonomie de l'appli Photo
- Espace mémoire réellement disponible