Introduction
La série des Worms n'est plus vraiment à présenter. Initiée en 1995 sur PC, elle n'a cessé de recevoir des suites plus désopilantes et hilarantes les unes que les autres. En mars 2006, c'est la PSP qui avait eu le loisir de servir de support à Worms Open Warfare, premier du nom. A vrai dire, il ne s'agissait pas du meilleur volet mais on s'en était contenté après tout, heureux comme des gamins de pouvoir à nouveau se mettre sur la couenne via nos vers agressifs. Et il aura fallu une bonne année et demi pour qu'une nouvelle sortie fasse jour sur la petite portable de Sony. Dénommé évidemment Worms Open Warfare 2 pour bien montrer la filiation avec le précédent, il n'en est pas moins un nouveau volet bien identifié.En effet, si le premier du nom avait plus ou moins déçu les adeptes de la saga des vers, c'était autant parce qu'il était moyennement fini et parce qu'on y retrouvait plus tout ce qui nous avait plu par le passé. Mais ce coup-ci c'est « retour aux sources » et aux bonnes vieilles recettes qui ont fait leurs preuves. On reprend donc les parties endiablées team contre team, ver contre ver, œil pour œil, dent pour dent, bazooka pour bazooka ! Vous reprendrez bien une petite guerre pour la route ?
Le ver-sadique
Worms open Warfare 2 reprend à son compte comme nous vous le disions les bonnes vielles recettes qui ont fait leurs preuves. On se retrouve ainsi, comme à la parade, en charge d'une équipe de quatre vers prêts à défoncer des hordes toutes entières d'autres vers du camp d'en face. Se déroulant au tour par tour, les combats font intervenir à tour de rôle chaque petite créature dans un ordre aléatoire au début mais régulier par la suite. Reste ensuite à votre ingéniosité, votre imagination et votre dextérité à mener vos troupes vers la victoire. En effet, si Worms est toujours un jeu où la stratégie prend une place importante dans l'issue des affrontements, la précision de vos coups est la garantie majeure de vos succès.Prenons l'exemple du bazooka. Comme dans les Worms originel, la map est balayée par un vent tournoyant et assez retord, mais dont les données vous sont toujours fournies. C'est donc en toute connaissance de cause que vous devez régler la direction du missile et la force de propulsion le tout tenant compte de la gravité et de la résistance de l'air amplifiée par le vent. Simple non ? En théorie oui. En pratique, il faut bien quelques dizaines de roquettes décochées dans la tête de vos propres hommes avant que vous ne deveniez un tireur hors pair.
Ensuite, il reste vos mouvements qui sont stratégiques, dans le sens où vous pouvez vous positionner pour ne pas prendre une mandale de kung-fu par votre voisin ou encore creuser un trou dans lequel il sera difficile de venir vous chercher. Mais la dextérité est aussi appelée à la rescousse. Il ne faut ici pas se gourer dans ses sauts sous peine de faire un beau saut de l'ange ou bien poser la mine au mauvais endroit car autrement c'est boum dans ta tronche... Bref, si tout ceci est bien sur familier des habitués de la série, le rappel qui précède permet au moins de se rassurer sur le fait que dans ce Worms on retrouve tout ce qu'on aime. Et par dessus tout un armement de première classe.
Un bon ver est un ver mort !
Ah ça pour être équipés nos vers, ils sont bien équipés. Dora peut aller se rhabiller avec son sac à dos contenant au maximum deux éléphants et trois rhinocéros ou bien encore Mickey et son Tourniquet qui est lui limité à deux bâtiments de 5 étages avec l'antenne télé. Non, nos p’tits amis disposent d'un matos de folie qu'ils rangent soigneusement sous le bouton O de la PSP. Le bazooka donc, les grenades avec ou sans fragmentation, les moutons explosifs, les bâtons de dynamite, les mines et tout un attirail complet sont renfermés dans cette caverne d'Ali baba portative. Cela c'est pour les classiques. Mais comme toute bonne nouveauté, il y est ajouté quelques petites sucreries pour notre plus grand plaisir.On retrouvera donc un bison qui dispose quasiment des mêmes attributs que le mouton sauf qu'il ne s'arrête pas au moindre obstacle venu, d'un âne de ciment ayant somme toute les mêmes dispositions que le raid aérien (qui lui est également au menu) ou quelques autres encore que nous vous laissons découvrir. En plus, il est totalement possible de customiser (tunner pourrait-on même dire) nos petits vers de terreur. Cela commence comme toujours par le nom d'une équipe et celui de chaque petit bout de chair et qui permet parfois de retrouver Candy en train de défigurer Albator ou bien encore Guignol faisant tâter du bâton à prédator. Bref, c'est dérisoirement niais mais ça marche.
Enfin, via la progression dans le jeu et l'octroi par le gentil régent de ce petit soft de points, vous pourrez allez faire des emplettes dans le supermarché des Worms et y acquérir de nouvelles armes toutes neuves que vous vous empresserez d'utiliser ou encore des niveaux supplémentaires qui viendront s'ajouter à ceux déjà existant et, au final pas si nombreux que cela, nous en reparlerons par la suite.
Ver l'infini et au delà...
Et puisque nous parlons des niveaux, il faut aborder la question de la réalisation graphique et sonore de ce titre. Ici, un effort tout particulier a été apporté au dessin et à la mise en vie des univers dans lesquels nos vers s'étripent. Le principe de base est toujours que le jeu se tient en 2 dimensions mais avec l'apport d'un fond d'écran animé ce qui donne un petit plus par rapport à d'autres Worms plus mornes en la matière. De plus, et même si on ne se situe pas dans le next gen et ses surabondances d'effets de manche, la qualité graphique de l'ensemble est fort correcte. On voudrait faire un mauvais jeu de mot on pourrait dire que si c'est Ver-itablement réussi, on ne chope jamais le ver-tige...Toutefois, ces niveaux ne sont pas super variés et restent relativement classiques. Le retour aux bases a du bon mais un peu plus d'inventivité n'aurait sans aucun doute pas nui. On se console néanmoins agréablement avec un environnement dans lequel la gravité n'est absolument pas la même et qui fout tous nos repères durement acquis en l'air. Les bougres ! Enfin la bande son est dans la droite ligne de ce qui nous avait été donné de constater tout au long de la saga des Worms. Les musiques travaillées se laissent ignorer au final car ne représentent qu'un second plan de complément. L'essentiel est bien ailleurs.
Cet essentiel est bien évidemment constitué par les différentes vociférations de vos troupes ou de leurs adversaires sur le champ de bataille. Un petit "stupid" lorsque l'on balance sa mine sur le casque d'un poto ou plein d'autres élucubrations toujours aussi pétillantes ponctuent quasiment chacune de vos interventions pas toujours adroites. On retrouve ainsi l'humour qui préside à la série des Worms tout comme la dérision ou les clins d'œil au 7ème art et qui donnent à Worms open warfare 2 les mêmes armes que ses illustres prédécesseurs afin de lutter contre le monde entier du jeu vidéo qui voudrait lui piquer des parts de marché. Bon courage aux ambitieux !
Le ver de trop ?
Manifestement, les développeurs de Team 17 ne se sont pas fourvoyés, cette fois-ci serait-on tenté de dire. La précédente sortie nous avait un peu laissé sur notre faim. Celle-ci nous rassasie quasi complètement. C'est bien simple, il est aussi difficile de dégager un point positif de tous les autres que de chercher quel pourrait réellement être le ou les défauts de ce titre. On cherche encore pour notre part. Fidèle à la série, créatif même si c'est de façon limitée, délirant au possible et, bien sûr, jouable à plusieurs. Et c'est peut être sur ce point que l'on trouvera la réponse à notre question de l'élément saillant. Car si vous avez l'occasion de jouer en tête à tête avec des copains, vous risquez de passer de longues heures de rigolade.En plus, un mode online est disponible ce qui ne gâche rien. Le mode seul est déjà une réussite, mais c'est vraiment en human-vs-human que le gameplay, la stratégie et la précision prennent tout leur sens. Et puis on se dit que vu la qualité du titre, il y a fort à parier qu’on n’aura pas de mal à trouver des friends qui l'ont aussi ou de disposer de chair humaine fraîche sur des serveurs pas encore surchargés. Bon allez, moi je retourne faire ma guerre à la maison et je vais achever les autres zozos avec Kirlin et son coup de poing de feu de la mort qui tue. Banzaï !
+ Les plus
- Ambiance de fracasse
- Réalisation léchée
- Multiplayer jouissif
- Les moins
- Bof, on n’a pas vraiment trouvé... ah si : il n'y a aucun ver qui ressemble à Monica Bellucci !