Le Fat Bike à l'honneur
Dans la grande famille des vélos électriques, le Fat Bike a une place un peu à part. Avec ses grosses roues capables d’aller partout, sa silhouette imposante et sa batterie souvent conséquente du fait d’une structure plus pesante, il ne passe généralement pas inaperçu.
Son aspect costaud ne l’empêche pas d’avoir des déclinaisons pliables, ce qui ne sera pas du luxe pour le ranger, ce qui est le cas du Engwe EP-2 Pro, le modèle testé ici même.
Il s’agit du modèle amélioré doté d’une batterie de 13 Ah / 48 V (au lieu de 12,8 Ah pour la version standard), soit une belle capacité de 624 Wh pour assurer une autonomie conséquente.
Avant d’entrer dans les détails, il faut tout de même savoir qu’avec son moteur de 750W et sa capacité à atteindre en version non bridée une vitesse de 45 km/h, il n’est pas homologué selon la législation française (moteur de 250W maximum et vitesse en assistance électrique de 25 km/h maximum) pour rouler sur les voies publiques (et pistes cyclables). Il est donc en principe réservé aux voies et terrains privés.
Il peut toutefois parfaitement fonctionner comme un vélo à assistance électrique standard (nécessitant de pédaler pour avancer) et est facilement bridable électroniquement pour ne pas dépasser 25 km/h en assistance électrique via un menu de l’ordinateur de bord.
Le vélo électrique Engwe EP-2 Pro est livré dans un grand carton de 36 kg. Il est partiellement monté (à 75%) et il faudra donc installer la roue avant, monter le guidon et le porte-bagages, et enfin installer les garde-boue, les pédales et les feux avant / arrière.
La notice étant famélique, c’est un peu moins simple qu’il n’y paraît, avec la crainte de faire une bêtise, et il vaudra mieux se référer à la vidéo explicative sur le site du fabricant qui détaille le montage.
Une fois monté, l’engin révèle son grand gabarit, mais, dans notre cas, entre les disques de frein qui frottent et la 4ème vitesse qui gratte, il aura fallu passer un peu de temps en réglages divers de la bête avant de pouvoir l’utiliser concrètement, mais rien de compliqué. C’est un peu le lot des vélos reçus en kit.
Le vélo est livré avec un adaptateur pour charger la batterie soit directement sur le vélo (un connecteur protégé par un cône en caoutchouc est présent sur le côté du cadre) soit en retirant la batterie du corps du vélo pour une charge chez soi. Comptez environ 5 à 7 heures pour une charge complète. Dans la fiche technique, Engwe donne le chiffre de 500 cycles de charge / décharge comme estimation de la durée de vie de la batterie.
A quoi s’attendre avec le Engwe EP-2 Pro ?
- Poids 30 kg
- Cadre aluminium pliable
- Pneus 20 pouces gonflables
- Transmission Shimano 7 vitesses
- Freins à disque mécaniques
- Suspension fourche avant
- Poignée d’accélération
- Batterie 13 Ah / 48 V (624 Wh)
- Moteur électrique brushless (nominal 250W, max 750W)
- 5 niveaux d’assistance (modulable)
- Vitesse maximale 25 km/h (45 km/h sans bridage)
- Charge maximale : 150 kg
- Autonomie en assistance électrique : environ 80 km
Le vélo électrique pliable Engwe EP-2 Pro (version refresh) est disponible au prix réduit de 949,99 € au lieu de 999,99 € avec le code de réduction generation01, sur le site officiel d'Engwe. Les nouveaux clients peuvent profiter d'une remise de 2% avec le code Newengweeu à entrer lors de la commande.
Un design qui se remarque
L’Engwe EP-2 Pro est donc un vélo électrique de type Fat Bike. Il embarque de grosses roues de 20 pouces, larges et crantées, destinées à affronter tous types de terrain, de la piste dégagée aux zones sablonneuses.
Sur route, il est également à l’aise, moyennant un bruit de roulement des pneus assez conséquent. Il est surtout très confortable dans la majorité des situations grâce à la combinaison des larges pneus, d’une selle assez confortable et d’une suspension débrayable sur la fourche avant.
On pourra ainsi choisir entre confort d’assise ou conduite plus dynamique selon le terrain…ou le mal de dos.
Le vélo électrique est un solide gaillard d’une trentaine de kilos avec cadre en aluminium épais lui assurant a priori une bonne robustesse, mais qui ne l’empêche pas d’être pliable.
En abaissant le guidon et en repliant le loquet du cadre, il se replie sur lui-même et passe de 167 cm de long déployé à 76 cm en mode compact. Le gain en encombrement est appréciable, mais cela reste un grand vélo qui nécessitera de la place pour l’entreposer.
Le modèle Engwe EP-2 Pro intègre classiquement son moteur électrique au niveau de la roue arrière avec moult câbles courant le long du cadre et remontant jusqu’au guidon. Ce n’est pas très discret, mais cela donne un côté techno.
Ce n’est pas forcément très pratique non plus puisque les câbles se situent sur le chemin de la serrure de la clé de contact, elle-même située sous le cadre. La clé servira à déloger la batterie, mais elle est aussi nécessaire pour activer l’assistance électrique.
Le vélo utilise un système de transmission Shimano à 7 vitesses et on trouvera à bord des freins à disque mécaniques. On notera le bon point d’une selle et d’un guidon réglables en hauteur ainsi que la présence de feux avant et arrière (qui fait aussi feu frein).
Sur le guidon, on trouvera à gauche un petit boîtier avec les touches + et - pour régler le niveau d’assistance électrique (et quelques touches latérales pour allumer les feux et accéder aux paramètres) et la sonnette mécanique.
A droite, on contrôlera les 7 vitesses du dérailleur par un classique système de leviers. L’Engwe EP-2 Pro a une particularité : la présence d’une poignée d’accélération pour activer l’assistance électrique sans pédaler. On y reviendra.
Au centre, un ordinateur de bord (de type YL80C) fournira toutes les informations utiles, de la capacité restante de la batterie à la distance (du parcours en cours et/ou de la distance totale), temps, et niveau d’assistance sélectionné. L’écran est bien lisible, ses indications faciles à comprendre et son utilisation est plutôt simple.
En se plongeant dans le manuel, on pourra procéder à de multiples réglages comme modifier la vitesse maximale de l’assistance électrique, le nombre de niveaux d’assistance (jusqu’à 9) ou modifier certains paramètres liés à l’alimentation électrique ou la sensibilité du capteur de pédalage déclenchant l’assistance électrique (à réserver aux connaisseurs).
Avec ses garde-boue métalliques, son porte-bagages et une position assise haute, le vélo a plutôt fière allure et fait tourner les têtes.
Pour extraire la batterie, il faudra déplier le cadre central, tourner la clé de contact de façon à la déverrouiller et tirer sur la poignée. Un conseil avisé : pensez à retirer l’embout caoutchouc du connecteur latéral avant de retirer la batterie, sinon c’est la galère assurée, l’embout gênant l'extraction !
L'Engwe EP-2 Pro à l'usage
Le modèle Engwe EP-2 Pro propose plusieurs modes de fonctionnement. Il est possible de l’utiliser comme un vélo avec assistance électrique ou bien, avec sa poignée d’accélération, comme un mini-scooter électrique qui aura plus ou moins de puissance selon le niveau d’assistance choisi.
En mode vélo électrique, il faut donc produire un effort pour avancer et l’assistance se déclenche après avoir commencé à pédaler. Un capteur dans le pédalier ne déclenche l’assistance que lorsqu’un effort de pédalage est détecté, évitant ainsi de déclencher intempestivement une accélération même lorsqu’on ne fait que pousser le vélo.
Cela impose également de faire un tour de pédalier ou deux avant que l’assistance ne se déclenche, ce qui peut être compliqué dans certaines situations comme un démarrage en côte. C’est là que la poignée d’accélération prend tout son sens (dans ce mode VAE) en permettant de mobiliser la puissance du moteur et d’amorcer le mouvement sans avoir à forcer.
S’il faut faire attention à rester sur les niveaux d’assistance bas pour ne pas se faire surprendre, ce petit coup de pouce peut être très appréciable, même en ville pour traverser une intersection ou démarrer après un feu de façon douce et sécurisée.
Au démarrage de l'ordinateur de bord, le premier niveau d'assistance est automatiquement activé, mais il reste possible de le désactiver et d'utiliser le vélo sans assistance. Bons mollets nécessaires !
Le pilotage du Engwe EP-2 Pro est assez simple, mais nécessite de jongler régulièrement entre niveau d’assistance électrique et vitesses du dérailleur. Les manipulations ne sont pas très compliquées et l’écran de contrôle devient vite votre ami pour contrôler niveau d’assistance et vitesse instantanée. Le vélo comprend 5 niveaux d’assistance (que l’on peut étaler sur 7 ou 9 niveaux pour plus de souplesse d’usage et de puissance d’accélération progressive) et 7 vitesses avec bouton et leviers classiques pour les passer.
Sur ce dernier point, passés les 25 à 30 km/h, on tend à mouliner dans le vide même sur la septième vitesse. A plat, le vélo, malgré son poids, peut assez facilement atteindre ces vitesses, mais le moindre faux plat ramènera à moins de 20 km/h, à moins d’avoir un bon entraînement. C’est là qu’on sent très vite l’aspect massif du vélo…et une certaine inquiétude si l’on devait tomber à court de batterie et affronter des pentes un peu raides.
En mode VAE, on est ainsi plutôt sur un programme de balade, d’autant plus que la position haute sur le vélo n’est pas vraiment très aérodynamique. Cela n’empêchera pas de pouvoir faire plusieurs dizaines de kilomètres sans gros effort sur des terrains mixtes vallonnés en sollicitant raisonnablement la batterie (niveaux d’assistance 2 à 3, avec des pointes à 4).
La position haute, un peu déconcertante au début, n’est pas désagréable et tend à faire travailler le dos et la sangle abdominale pour rester droit. Les gros pneus larges crantés permettent en outre de passer sur des terrains très divers.
Sans tricher en poussant l’assistance électrique à fond, la conduite se fait plutôt tranquillement et confortablement, si l’on fait abstraction du bruit de roulement des pneus 20 pouces, assez prononcé passé 20 km/h.
L’avantage est qu’il n’est pas nécessaire d’utiliser la sonnette pour prévenir de son arrivée, on vous repère de loin !
Pour le freinage, le vélo dispose de freins à disque mécaniques. Ils sont assez efficaces jusque vers 30 km/h, avec un peu d’inertie, mais, au-delà, cela devient un peu scabreux et on sent qu’ils ne sont pas tout à fait dimensionnés pour la puissance et le poids de la bête (et de son chauffeur), que ce soit pour un freinage d’urgence qui se fera sur une distance plus conséquente que pour freiner en descente. La prudence devra être de mise !
On l’a dit, le vélo Engwe EP-2 Pro a la particularité de pouvoir mobiliser la puissance du moteur avec la poignée d’accélération et d’avancer sans pédaler, plus ou moins vite en fonction du niveau d’assistance.
Dans ce cas, on n’est plus exactement sur du VAE, mais plutôt sur de la draisienne, voire presque du scooter électrique. Avec l'activation de la poignée d'accélération durant quelques secondes, la vitesse se cale en automatique jusqu'à interruption par l'appui sur les freins.
Testé sur des chemins privés pour pousser un peu le moteur électrique vers ses limites, l’expérience est vraiment ludique. A plat, le vélo peut alors atteindre une vitesse importante (plus de 35 km/h). Cette puissance sera aussi intéressante pour des terrains montagneux et les pentes raides ne devraient pas lui faire peur.
L’engin, porté par son moteur électrique et quelques coups de pédales, prend facilement de la vitesse et devient un petit bolide. Toutefois, la conception même du vélo suggère qu’il vaudra mieux ne pas trop le solliciter jusqu’à ses limites.
Même si le cadre semble solide avec d'imposantes soudures cela reste en effet un vélo pliable, avec ses points de faiblesse (guidon surtout, et corps du vélo) qui peuvent céder sur de fortes contraintes latérales. Les éléments de serrage de la selle et du guidon ne résisteront sans doute pas éternellement à des coups de boutoir répétés.
Comme indiqué plus haut, les freins à disque sont efficaces jusqu’à une certaine vitesse. Au-delà de 30 km/h, on sent l’inertie de la masse vélo + conducteur, avec la nécessaire prise en compte de distances de freinage allongées (et pire encore sur des terrains meubles). Enfin, utiliser les plus hauts niveaux d’assistance va rapidement épuiser la batterie et ramener son autonomie à une petite vingtaine de kilomètres.
Pour ce test, on a volontairement voulu rester sur un usage “raisonné” du vélo et dans les limites d’une utilisation compatible avec la réglementation française, avec l’avantage d’une énorme réserve de puissance à disposition ponctuellement que l’on n’est pas forcé de déchaîner en permanence et qui peut aussi être mise à profit pour assurer une belle autonomie et affronter des côtes ardues.
Le pliage du Engwe EP-2 Pro est très facile, avec deux gâchettes à débloquer, l’une au niveau du guidon et l’autre du côté du bloc. Un arceau évite de risquer d’abîmer le pédalier et de poser le bloc au sol.
Avec ses grandes roues et son cadre imposant, l’encombrement reste conséquent, mais, pour donner un ordre d’idée, l’ensemble peut rentrer dans le coffre d’un Renault Captur, une fois les sièges arrière rabattus, même s’il faudra un peu de méthode pour éviter le tour de rein.
Du fun à gogo
Le Engwe EP-2 Pro est un vélo électrique plutôt séduisant si l’on aime le style Fat Bike. Pliable, il peut être emmené et se range facilement tout en proposant une expérience confortable de conduite plutôt orientée vers la balade, mais qui peut aussi affronter des terrains plus compliqués grâce à ses gros pneus de 20 pouces.
Sa position haute, avec une selle confortable et une fourche à suspension à l’avant le rend plaisant à piloter malgré son poids notable. La grande batterie de 13 Ah / 48 V et le puissant moteur assurent une réserve de puissance appréciable que l’on pourra utiliser pour des usages VAE, mais aussi de draisienne électrique via la poignée d’accélération.
Dans les deux cas, le plaisir de pilotage est bien présent une fois la bonne posture trouvée et le jonglage entre niveaux d’assistance et vitesses du vélo bien intégré. La conception semble plutôt solide, en tout cas pour le châssis, et la batterie, bien protégée dans le corps du vélo, assure une belle autonomie et alimente la forte puissance du moteur.
Cela reste toutefois un vélo pliable et il faudra voir comment les charnières évolueront dans le temps, surtout si elles sont soumises à une conduite dynamique ou sur des terrains hétérogènes avec creux et bosses.
L’ensemble des éléments du vélo semble être de bonne qualité, même s’il a fallu une petite révision après réception et montage de l’engin avant de prendre la route. Pensez à effectuer une vérification régulière des serrages.
L’un des points faibles viendrait du freinage qui semble sous-dimensionné à très haute vitesse, malgré les freins à disque mécaniques. Des freins hydrauliques n’auraient peut-être pas été de trop.
L’écran de contrôle est agréable à l’usage, bien lisible et intègre les informations principales. On notera qu’il est possible de régler de multiples paramètres, mais il faudra se plonger dans la documentation pour comprendre les manipulations à coups de double appui sur certaines touches.
Avec ses 7 vitesses, le vélo Engwe EP-2 Pro est forcément limité dans sa capacité de prise de vitesse hors assistance électrique et l’on finira par mouliner dans le vide passé 25 à 30 km/h, ce qui pourra constituer une limitation pour les habitués d’autres types de vélo, électriques ou non.
Disponible sur le site du fabricant Engwe, vous trouverez le vélo électrique pliable Engwe EP-2 Pro (version refresh) au prix de 999,99 € sachant que les nouveaux clients peuvent profiter d'une remise de 2% avec le code Newengweeu à entrer lors de la commande.
Vous pouvez également trouver deux vélos Engwe EP-2 Pro (version normale) au prix réduit de 1944 € avec le code de réduction generation01.
+ Les plus
- Position haute de conduite et confort (selle, fourche avant avec suspension, gros pneus)
- Puissance du moteur électrique
- Feu frein
- Poignée d'accélération
- Autonomie (13 Ah / 48V)
- Structure pliable
- Les moins
- Freinage un peu sous-dimensionné à grande vitesse
- Câblage très apparent
- Poids du vélo
- Non homologué