Publié la semaine dernière, un décret relatif à la télémédecine officialise le lancement de la téléconsultation en France, comme c'est par exemple le cas en Suisse. La consultation en ligne devrait ainsi faire ses débuts en 2011.
C'est ce qu'a confié la ministre de la Santé, Roselyne Bachelot, au Parisien. Elle a évoqué pour le patient la possibilité de " bénéficier d'une expertise à distance ". La mesure est aussi voulue pour lutter contre le manque de praticiens dans certaines zones géographiques.
" Le patient devra se connecter sur un site Web médical spécialisé, par e-mail ou par webcam ", écrit Le Parisien. " Le médecin établira alors son diagnostic, et lui répondra par le même moyen. L'ordonnance sera ensuite expédiée par e-mail, à son attention ou à celle du pharmacien ".
Le prix d'une téléconsultation pourrait s'aligner sur celui d'une consultation normale. Le remboursement serait fonction de la zone géographique concernée avec un moindre taux pour les villes à forte densité de médecins.
Une mesure qui est susceptible de bouleverser bien des habitudes dans la pratique de la médecine et suscite bien évidemment quelques réticences. Les tenants de la téléconsultation préfèrent la présenter comme un complément à la pratique plus classique, notamment pour assurer le suivi d'un patient.
Vice-président du Conseil national de l'ordre des médecins, le docteur Jacques Lucas déclare au Parisien :
" On ne pourra pas faire son petit truc dans son coin. Les patients isolés géographiquement iront auprès de regroupements de docteurs - petites cliniques, cabinets médicaux équipés avec le matériel nécessaire - et entreront en contact avec les experts des grands groupes hospitaliers qui seront eux aussi équipés. Les malades seront accompagnés. Il ne s'agit pas de déshumaniser la médecine. "