Street View encore et toujours. La polémique autour de ce service Google qui propose des vues panoramiques en trois dimensions prises au niveau du sol paraît sans fin. Dans le collimateur du Préposé fédéral à la protection des données et à la transparence en Suisse, Google s'est une nouvelle fois fait tirer les oreilles.
Cette affaire n'est pas une conséquence de la collecte insidieuse de données WiFi pour laquelle la CNIL a infligé à Google une amende record de 100 000 euros. Le PFPD avait reproché à Google plusieurs manquements au respect de la vie privée avec Street View, dont une technologie de floutage pas suffisamment efficace ; fut-elle efficace à 99 %.
En vertu de la décision de justice, Google devra se plier à plusieurs exigences et veiller à ce que tous les visages et plaques d'immatriculation des véhicules soient rendus méconnaissables avant la publication sur Internet. Tant que l'anonymat n'est pas garanti, une vérification manuelle pourra être nécessaire afin d'éviter les ratés de la technologie de floutage.
D'autres exigences portent sur une attention particulière des clichés pris dans des lieux sensibles ( prisons, hôpitaux... ), le fait de prévenir une semaine à l'avance de l'arrivée d'une Google car.
Street View a été lancé en Suisse à l'été 2009. Google peut encore faire appel de la décision de justice, d'autant qu'une vérification manuelle aura un coût non négligeable.
Publié le
par Jérôme G.
Journaliste GNT spécialisé en nouvelles technologies
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