Incitée à développer l'accès à Internet dans ses trains après un tweet d'Axelle Lemaire, la SNCF a dévoilé sa stratégie numérique et le développement de l'accès Internet sur ses lignes. Le projet va suivre deux grands axes.
Le premier concerne le renforcement des couvertures 2G, 3G et 4G autour du réseau ferroviaire qui passera par une concertation avec l'Arcep, le régulateur des télécommunications, et des partenariats avec les quatre opérateurs mobiles pour leur faciliter l'accès à ses infrastructures afin d'y installer des antennes-relais.
L'autre grande action concerne l'installation du WiFi gratuit dans certaines rames de TGV. La SNCF avait déjà proposé une solution utilisant une liaison par satellite, à l'aide d'une antenne installée sur une rame et pointant en permanence vers un satellite afin d'assurer la communication.
De l'aveu du président Guillaume Pépy, cette solution, pour séduisante techniquement qu'elle soit, n'a pas complètement répondu aux attentes et n'est pas pertinente commercialement. C'est donc sur un nouveau projet combinant cette fois WiFi et 4G que va travailler la SNCF.
L'antenne satellite présentée fin 2007, qui ne sera finalement pas déployée au plan national
Mais fournir un accès à Internet à plus de 300 km/h reste un véritable défi technique. La SNCF prévient donc que l'accès WiFi dans les trains ne sera pas lancé avant fin 2016 et qu'il ne concernera que certaines lignes dans un premier temps : Paris-Lyon en 2016, puis LGV-Est et Paris-Bordeaux vers mi-2017, ainsi que la ligne Paris-Strasbourg.
Le nouveau dispositif sera mis à l'essai et validé dès juin 2015 mais nécessitera un délai pour l'équipement des lignes. Pour la SNCF, cette stratégie numérique vise aussi à lever les obstacles qui l'ont opposée durant des années aux opérateurs, chacun se renvoyant la balle.