Après avoir déjà refusé une offre de rachat par Facebook de plusieurs milliards de dollars, la jeune entreprise Snap, à l'origine du service de messages éphémères SnapChat et créateur des lunettes Spectacles, était soupçonnée de préparer une introduction en Bourse.
L'information est confimée par le dépôt des documents officiels auprès de la SEC (Securities & Exchange Commission) et c'est bien vers une solide valorisation allant jusqu'à 25 milliards de dollars que tend l'entreprise menée par Evan Spiegel, qui détient actuelllement quelque 44% du contrôle de sa société.
La publication des documents pré-IPO permet d'apprendre que Snap, qui compte moins de 2000 salariés, a connu une forte croissance de son chiffre d'affaires en 2016, de 404 millions de dollars, à comparer avec les 58 millions de dollars générés en 2015.
Pour autant, Snap n'est toujours pas à l'équilibre et a perdu plus de 500 millions de dollars en 2016. Le service SnapChat compte 158 millions de visiteurs quotidiens, soit un peu plus que Twitter lors de son entrée en Bourse, l'arrivée de Snap sur les marchés publics étant beaucoup comparée au réseau social de l'oiseau bleu.
Et comme Twitter (mais aussi Facebook et bien d'autres), c'est sur la publicité que reposera le modèle économique de Snap. Et comme Twitter encore, Snap sera attendu sur la croissance du nombre d'utilisateurs de ses services.
La moindre défaillance sur ce point pourrait lui coûter cher, comme l'a démontré l'historique de l'entrée en Bourse de Twitter, avec une chute rapide du cours quand il est apparu que le réseau social peinait à recruter de nouveaux utilisateurs (sans parler des faux comptes, bots, doublons et autres mesquineries).
Les perspectives d'attraction des annonceurs sauront-elles vaincre les réticences de certains analystes qui affirment que Snap est un chateau de cartes qui s'écroulera aux premières difficultés, faute d'un modèle économique solide ? L'avenir le dira.