Ce qui était pressenti depuis le début de l'année est en train de se concrétiser : le groupe Vivendi va se recentrer sur son pôle média et donner son indépendance à l'opérateur SFR, sa plus grosse filiale télécom contrôlée à 100% depuis le rachat des parts de Vodafone.
L'initiative doit permettre de redonner de la valeur aux deux entités, entre Vivendi malmené en bourse et SFR souffrant de l'évolution du marché mobile depuis l'arrivée de Free Mobile début 2012, ce qui a déjà conduit à des efforts de restructuration et la mise en place d'un plan de départs volontaires.
En se séparant de l'opérateur, Vivendi active la prochaine phase de SFR, à savoir son introduction en bourse. Pour ce faire, il va falloir rendre l'entreprise plus attrayante pour séduire les investisseurs, d'où les inquiétudes sur le risque d'un nouveau plan social.
Jean-Yves Charlier, PDG de SFR depuis le mois d'août, a cependant affirmé qu'un nouveau plan de départs n'était pas à l'ordre du jour et que les efforts de réduction des coûts opérationnels se joueraient ailleurs que sur la réduction des effectifs.
Dans le même temps, il observe que le contexte économique et concurrentiel reste difficile mais il a affiche sa confiance dans une reprise à moyen terme (qui se situerait vers 2015). Les syndicats prennent acte de cette déclaration mais restent prudents quant aux assurances données, alors que le tassement de l'activité limite les marges de manoeuvres de l'opérateur.