Le conflit opposant Apple à Samsung sur des questions de propriété intellectuelle a pris une forte ampleur ces dernières années avec la multiplication des plaintes et recours de l'un contre l'autre et une volonté exacerbée d'aller au bout des procédures sans négociation intermédiaire.
A plusieurs reprises, les juges en charge des différentes affaires dans plusieurs pays ont enjoint les deux adversaires à tenter de trouver un terrain d'entente capable de mettre fin à l'ensemble des procédures en cours.
Chaque camp est resté sur ses positions, acceptant au mieux de regrouper des procédures et d'en limiter la portée mais en les maintenant actives. Mais si Steve Jobs à la tête d'Apple était prêt à aller jusqu'au bout, son successeur Tim Cook s'est montré plus désireux de trouver des solutions et d'aplanir les dissensions.
Tout en maintenant le fil des procédures, et même en les relançant à l'occasion, les deux géants seraient pourtant en discussions, en quête d'un accord sur leurs droits de licence qui mettraient fin à leurs nombreux différends.
C'est du moins ce qu'aurait affirmé un représentant de la KFTC, autorité coréenne chargée de régler les litiges commerciaux, au Korea Times, avec son appui et celui des homologues européen et américain. Samsung chercherait à mettre en place un programme de licences croisées (cross licensing) tandis qu'Apple, forte de la victoire obtenue lors du procès de 2012 en Californie, espère toujours faire payer son rival le prix fort pour chaque terminal utilisant ses brevets.
Mais les batailles judiciaires déjà menées ont coûté cher et celles à venir le seront tout autant. Un accord, même onéreux et se jouant sans "vainqueur" pourrait redevenir une possibilité, d'autant plus que les victoires judiciaires obtenues sont souvent de peu de portée effective et immédiatement contestées, avec les deux camps parfois même renvoyés dos à dos ou un deus ex machina sous forme de veto du gouvernement US bloquant une sanction.