Bouygues avait déjà revu son offre à la hausse pour le rachat de SFR, faisant fit des accords de négociations exclusives engagées entre Vivendi et Numéricâble, et l'opérateur souhaiterait à nouveau faire une proposition encore plus alléchante pour récupérer le réseau de l'opérateur au carré rouge.
Dans un premier temps, le conglomérat Bouygues a annoncé avoir prolongé la validité de son offre jusqu'au 25 avril, cédant un peu de pression portée sur le conseil décisionnel de Vivendi, pressé par ses actionnaires d'étudier l'offre de ce dernier.
Initialement, Bouygues donnait à Vivendi jusqu'au 8 avril pour analyser la situation, réévaluer les offres et bien évidemment, pencher en sa faveur. La nouvelle offre apportant un point capital, une clause de non-exécution qui implique un dédommagement à hauteur de 500 millions d'euros si les autorités de régulations venaient à invalider toute signature entre les deux protagonistes, ou s'ils venaient à retarder les accords.
Dans le même temps, Bouygues chercherait également à rallier quelques investisseurs dans son projet, et à convaincre la famille Dassault et l'Émirat Qatari d'investir dans le nouvel ensemble. Une orientation étonnante de la part de Bouygues puisque l'émirat qatari est déjà investisseur de Vivendi.
Les semaines qui viennent risquent d'être décisives pour le marché du mobile et l'avenir de Bouygues Télécom, et l'opérateur semble paré à toutes les options pour récupérer SFR sous sa coupe. Reste que seul le groupe Vivendi aura le dernier mot, et que le groupe réservera sans doute quelques surprises.