Alors que le déploiement de la fibre optique arrive à sa dernière phase en France, l'exinction du vieillissant réseau cuivre, support de l'accès à internet par ADSL, fait l'objet de débats chez les opérateurs télécom.
Orange a dévoilé un programme visant à éteindre le réseau cuivre d'ici 2030, avec deux phases principales : l'arrêt de la commercialisation de nouvelles offres d'ici 2025 puis l'extinction progressive des infrastructures qui se jouera d'ici la fin de la décennie.
En attendant, les coûts d'entretien ne cessent d'augmenter alors que le nombre d'abonnés régresse à la faveur du passage à la fibre optique. Ses concurents et les collectivités sont sur les nerfs alors que les délais de réparation s'étirent, au point que le gouvernement a pris les devant en réclamant un calendrier de fermeture.
Faut-il augmenter le tarif de dégroupage ?
Orange fait le forcing de son côté pour obtenir une augmentation du tarif de dégroupage, ce dont ne veulent pas entendre par les autres acteurs face à une technologie en désuétude mais qui peut encore recevoir une oreille attentive de la part de l'Arcep, régulateur du secteurs des télécommunications.
Credit image : Stephen Phillips
Sur la question de la qualité de service, un rapport parlementaire appelait à sanctionner Orange en fonction de certains indicateurs sur le fonctionnement du réseau cuivre afin d'accélérer la remise en état des équipements et de réduire les délais de coupure pour les abonnés ADSL.
Mais l'opérateur n'entend pas supporter tous les coûts et exigences seul. Le secrétaire d'Orange, Nicolas Guérin, a rappelé les mérites du plan de fermeture du réseau cuivre et a souligné qu'il ne fallait pas non plus trop tirer sur la corde...ou le fil de cuivre.
Orange ne veut pas supporter tous les coûts
A la conférence des Territoires connectés organisée par l'Arcep, il a souligné que les frais d'entretien étaient déjà de l'ordre de 500 millions d'euros annuels pour des revenus en chute du fait de la migration vers la fibre et de la préparation à l'arrêt du service.
Le fonctionnement du réseau est une chose, en garantir la qualité de service une autre. Sur ce point le secrétaire général d'Orange s'est voulu ferme en affirmant que l'opérateur ne veut pas gérer seul ce surcoût et qu'il faudra mettre la main à la poche.
Et de remettre le couvert sur une éventuelle hausse du tarif de dégroupage, souhaitée par Orange depuis un certain temps et refusée par les autres opérateurs qui en critiquent la logique économique. Ce sera à l'Arcep de décider, avec la pression d'Orange signalant dès à présent que le réseau cuivre va continuer de se dégrader avant sa fermeture définitive si un appui financier n'est pas trouvé.