Ce mardi, le Haut-Commissariat de l'ONU aux droits de l'Homme a interpellé Ankara, la capitale de la Turquie en lui semant de lever le blocage de Twitter mis en place depuis le 20 mars dernier.
L'ONU annonce qu'en cas de maintien du blocage, la Turquie pourrait violer ses obligations internationales en matière de droit : " Nous sommes préoccupés par le fait que le blocage de l'accès à twitter depuis le 20 mars par l'agence des télécommunications puisse être incompatible avec les obligations internationales de la Turquie en matière de droits de l'homme" relate Rupert Colville, porte-parole du Haut Commissariat.
"Les personnes doivent voir leurs droits protégés lorsqu'elles sont en ligne comme lorsqu'elles sont non connectées. Aussi nous exhortons les autorités à annuler le blocage de Twitter."
Le 18 février dernier, le président turc Abdullah Gül promulguait une loi sur le contrôle d'Itnernet permettant à l'autorité gouvernementale des télécommunications de bloquer un site Internet sans aucune décision de justice dans la mesure ou il porte "atteinte à la société" ou publie des contenus et propos " discriminatoires ou insultants à l'égard de certains membres de la société".
Une loi vue par le peuple comme une sortie de secours pour le premier ministre, largement critiqué sur les réseaux sociaux. En outre, des enregistrements de ce dernier l'impliquant dans une vaste affaire de corruption ont été diffusés sur Twitter.
Dans l'un des extraits, Erdogan demandait à son fils Bilal de faire disparaitre plusieurs millions d'euros et de dollars cachés chez des amis. Le premier ministre a aussitôt crié au complot et ordonné la coupure pure et simple de Twitter.