Nvidia compte bien profiter du nouveau marché qui s'annonce du côté des véhicules sans chauffeurs. Et cela tombe bien, les voitures autonomes nécessitent énormément d'informatique et une puissance de calcul importante pour gérer les milliers d'informations récoltées chaque seconde par les différents capteurs et systèmes.
La firme a ainsi présenté le Drive PX2, annoncé comme disposant d'une puissance de calcul supérieure à 150 MacBook Pros, le tout embarqué dans une carte à peine plus grosse qu'un décodeur TNT. Le système embarque 12 coeurs CPU pour une puissance brute de 8 Tflops et 24 Tops de calculs en deep-learning. L'ensemble repose sur la technologie de gravure en 16 nm FinFET et la consommation affichée est de 250 watts, ce qui impose à Nvidia l'orientation vers un refroidissement liquide.
Mais les voitures autonomes auront-elles absolument besoin de toute cette puissance ? Pas forcément, mais Nvidia voit loin : les premiers véhicules autonomes ne sont pas prévus avant 2020 au mieux, et d'ici là, les choses pourraient évoluer et les systèmes se voir imposer différentes contraintes par les régulateurs. En disposant de plus de puissance sous le pied, les constructeurs pourraient plus facilement envisager des évolutions, l'orientation vers de nouveaux systèmes plus gourmands, en bref, ne pas se sentir limités par l'informatique embarquée.
Nvidia fait fort et évoque la capacité de son Drive PX2 à gérer 12 flux vidéo simultanés ainsi que des systèmes Lidar, Radar et ultrasons. La firme a déjà trouvé un partenaire : Volvo qui sera le premier à embarquer la plateforme dans ses véhicules autonomes.
La capacité du supercalculateur à profiter du deep learning est d'autant plus intéressante depuis la révélation du hacker GeoHot et la présentation de son concept de véhicule autonome basé sur le machine learning. Pour faire simple : les véhicules intégreraient une base de données limitée au départ, principalement focalisée sur les grandes routes et les points jugés sensibles, puis c'est avec l'expérience que les informations seront stockées, analysées pour construire progressivement une base de données propre à chacun.