La société israélienne NSO Group a beau oeuvrer dans l'ombre et fournir des outils des surveillance numérique aux gouvernements, elle revient régulièrement sur le devant de la scène pour les dérives permises par ses logiciels.
La capacité du logiciel Pegasus d'espionner les communications des téléphones portables a particulièrement attiré l'attention quand une liste de personnes visées a été rendue publique.
Parmi elles, des journalistes, des personnalités publiques et militants mais aussi des politiques (dont plusieurs ministres français et peut-être jusqu'au président Emmanuel Macron) et des dissidents ont été recensés et auraient donc fait l'objet d'écoutes.
Si Pegasus est officiellement (et discrètement) proposé aux gouvernements dans le cadre de la lutte contre le terrorisme et le grand banditisme, certains Etats ont visiblement pris goût à ses capacités et ont débordé le cadre prévu.
Sanctionné pour activités malveillantes
Si NSO Group se défend de toute action malveillante, le gouvernement américain prend des mesures de protection et a placé l'entreprise sur liste noire, tout comme Candiru, autre société israélienne dans le même secteur, et deux entreprises russe et singapourienne.
Elles se retrouvent interdites de relations commerciales avec des entreprises américaines et sont considérées comme pouvant constituer un risque pour la sécurité nationale.
Le ministère US du commerce indique que la décision a été prise sur la base de preuves que ces entités ont développé et fourni des spywares à des gouvernements étrangers qui ont utilisé ces outils pour espionner des personnes et surveiller des dissidents politiques.