À ce jour, nous sommes capables de développer des prothèses bioniques technologiquement avancées, de prendre le contrôle de moteurs pour débloquer un ensemble de mouvements mécaniques juste par la pensée.
Mais se présente un obstacle de taille : notre compréhension du fonctionnement de notre cerveau ne fait que commencer, et les interfaces homme - machine ne sont actuellement pas capables de combiner précision, multiplication des fonctionnalités et durabilité.
La taille de ces interfaces neuronales, qui viennent capter les signaux électriques émis par le cerveau pour les communiquer à une machine qui interprète ces derniers sous forme de commande transmise à une prothèse, reste trop importante et nécessite une intervention invasive pouvant occasionner des lésions au patient.
Autre obstacle : ces capteurs sont souvent rigides et ils se détériorent en fonction des mouvements. D'autre part, même avec une taille réduite, les tissus humains finissent par les intégrer jusqu'à en bloquer le signal.
Le MIT a cependant peut être trouvé la solution : un implant sous la forme d'une fibre flexible disposant de plusieurs canaux permettant de faire transiter des produits chimiques, de l'électricité ou de la lumière. Ces implants nanoscopiques pourraient non seulement permettre de délivrer avec précision certaines molécules, mais aussi proposer de la stimulation lumineuse ( qui se révèle particulièrement efficace dans certains traitements de maladie dégénérative ), ou plus globalement, servir d'électrodes permettant de connecter toujours plus de parties d'un cerveau à une machine.
La flexibilité du matériau et ses propriétés en font un candidat idéal à de longs séjours dans le corps. Cela permettrait d'installer durablement des prothèses bioniques, ou même d'envisager des traitements longue durée sur certains patients.
La production de cette fibre reste lente actuellement, mais elle devrait permettre aux chercheurs de continuer leurs essais sur les traitements de la maladie de parkinson et autres troubles neurologiques.