Les premières générations de gadgets connectés commencent à démontrer les possibilités du wearable computing mais elles sont souvent un gros défaut : une faible autonomie qui fragilise leur potentiel. La faute est souvent liée au fait que les composants électroniques utilisés sont issus de l'univers des smartphones.
Et si ce dernier est sensible à la contrainte de la gestion de l'énergie, cette dimension est encore plus critique dans le cas de gadgets connectés dotés de batterie de petite capacité, liée à la nécessité de la miniaturisation et d'un faible encombrement. Les composants issus de smartphones ne peuvent ainsi être qu'une réponse temporaire à cette problématique du wearable computing.
La conception de puces dédiées est donc vitale pour l'adoption des gadgets connectés, sans quoi l'expérience utilisateur dégradée car sans cesse pénalisée par une autonomie trop réduite, aboutira à un rejet du public.
Les fabricants d'appareils et les concepteurs de puces en sont bien conscients mais il fallait d'abord s'assurer que le secteur serait porteur avant de risquer les investissements nécessaires. Le salon CES 2015 est donc l'occasion pour certains acteurs de dévoiler leurs efforts en matière de SoC dédiés.
Chez MediaTek, c'est une plate-forme MT2601 consacrée aux gadgets sous environnement Android Wear qui est dévoilée et qui veut répondre précisément aux besoins des montres connectées.
Elle repose sur une configuration composée d'un processeur ARM Cortex-A7 dual core 1,2 GHz associé à un processeur graphique ARM Mali-400 MP, capable de gérer des affichages allant jusqu'au qHD (960 x 540 pixels).
Le SoC peut être relié à des capteurs et au module Bluetooth MT6630 et il occupe une surface de moins de 4,8 cm², permettant une intégration dans des gadgets connectés tels que des montres et des bracelets de suivi d'activité.
MediaTek met en avant le "rendement énergétique optimisé" du SoC, son faible encombrement et son prix, ainsi que la promesse de "perfectionner son système sur puce MT2601, selon l'évolution de la feuille de route Android".
La puce est déjà en phase de production de masse et devrait donc rapidement se retrouver dans les prochains gadgets sous Android Wear.