MàJ : Selon la China Manned Space Agency (CMSA), le premier étage de la fusée Long March 5B est entré dans l'atmosphère ce 9 mai à 04h24 heure de Paris. La majeure partie a été désintégrée en entrant dans l'atmosphère.
La CMSA indique que la zone d'atterrissage des débris se situe autour d'une zone martime dont le centre est dans l'océan Indien, près des Maldives. L'United States Space Command a confirmé la rentrée atmosphérique, ajoutant ignorer si des débris ont touché la terre ou l'eau.
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Fin avril, un lanceur lourd Long March 5B a mis en orbite le module principal Tianhe du futur complexe orbital de la Chine qui devrait être entièrement opérationnel en 2022. Dans les prochains jours, l'étage principal de la fusée effectuera une rentrée atmosphérique.
Décollage de Long March 5B le 29 avril ; crédits : CNSA
Cette retombée sur Terre semble être hors de contrôle. L'United States Space Command indique suivre la situation de près. La position de Long March 5B dans l'espace est connue, mais " son point d'entrée exact dans l'atmosphère terrestre ne pourra être localisé que quelques heures après sa rentrée. "
Actuellement et selon les dernières prévisions de The Aerospace Corporation, la rentrée atmosphérique du corps principal de la fusée chinoise devrait avoir lieu le 9 mai à 02h34 UTC ± 21 heures. Heure de Paris, une fenêtre entre samedi 8 mai à 07h34 et lundi 10 mai à 01h34. " Il est encore trop tôt pour déterminer une empreinte de débris significative. "
Comme du déjà-vu avec ce lanceur chinois
Astronome au centre d'astrophysique d'Harvard et Smithsonian, Jonathan McDowell s'était déjà ému en mai 2020 de la retombée non contrôlée sur Terre - dans l'océan Pacifique - d'un débris de fusée chinoise, à la suite du vol inaugural… de la fusée chinoise Long March 5B. Des débris plus petits étaient tombés en Côte d'Ivoire, sans faire de victime.
À The Guardian, il évoque désormais une négligence de la part de la Chine. " Les choses de plus de 10 tonnes, on ne les laisse pas tomber du ciel de manière incontrôlée délibérément. "
La désintégration dans l'atmosphère fera toutefois probablement son œuvre, sans pour autant résoudre la question de débris résiduels. Sinon, une retombée en mer est le scénario le plus plausible avec les océans qui recouvrent 71 % de la planète.