Avec l'alibi de vouloir renforcer la cybersécurité, l'Iran a décidé de connecter ses administrations entre elles via un réseau national d'information.
Pour le gouvernement iranien, le développement de son propre réseau était devenu nécessaire afin d'assurer la sécurité de l'information.
En 2010, le programme nucléaire iranien a été ralenti par le ver informatique Stuxnet qui s'est attaqué à des automates industriels de Siemens dans une usine d'enrichissement de l'uranium. L'Iran a accusé les États-Unis et Israël pour le déploiement du malware.
Mais le plan iranien d'un réseau national d'information voit plus loin. D'ici mars 2013, il est prévu d'étendre cet intranet aux habitants et le risque dès lors de couper les Iraniens de l'Internet mondial. Dans un premier temps, le réseau national et international doivent cohabiter.
Ce plan est dévoilé alors que la télévision d'État a annoncé le blocage du moteur de recherche Google et du service d'email Gmail. A priori, ce blocage ferait suite à la diffusion sur YouTube du film anti-islam " Innocence of Muslims ".
Reporters Sans Frontières évoque le lacement d'un " Web propre " ou " Internet halal ", et fait part de son inquiétude :
" Au-delà des prétextes sécuritaires avancés, ce réseau national vise à renforcer le contrôle par les autorités iraniennes de l'information en ligne et la surveillance des net-citoyens, en particulier les opposants et défenseurs des droits de l'Homme. "