Avec les usines chinoises quasiment à l'arrêt depuis le mois de janvier, les ventes de PC et de smartphones vont plonger durant le premier semestre avant une reprise espérée sur la seconde moitié de l'année, à moins que le coronavirus ne s'avère plus coriace que prévu.
Pour Intel, concepteur et fabricant de processeurs, les conséquences de l'épidémie sont beaucoup moins ressenties. George Davis, son directeur financier, a confirmé lors d'une conférence d'analystes que l'entreprise fonctionnait à un niveau quasi-normal.
Il faut dire que la réduction d'activité de ses clients entraîne une baisse de la demande qui ne peut que soulager le groupe, jusqu'alors confronté à des difficultés pour assurer l'approvisionnement de composants s'appuyant encore majoritairement sur sa gravure en 14 nm.
S'il n'y a pas de souci pour obtenir des processeurs Intel, les clients du groupe restent confrontés aux pénuries de composants pour PC, les chaînes d'approvisionnement chinoises étant très perturbées.
Toujours concentré sur le lancement de ses processeurs Tiger Lake gravés en 10 nm+ cette année, Intel s'attend à une baisse de la demande en processeurs au second semestre 2020 du fait de la fin du cycle de renouvellement des machines lié à Windows 10 et d'une baisse attendue des dépenses des fournisseurs de solutions cloud.
Intel profite d'une croissance apportée par ses composants pour l'intelligence artificielle (accélérateurs et FPGA) et prépare une nouvelle alliance sur le segment de la mémoire NAND, afin de profiter de la remontée des prix du secteur.