Face à la consommation de masse, la gestion des déchets, notamment électroniques, et leur recyclage devient un redoutable enjeu écologique tandis que la tentation peut être grande chez les fabricants de proposer des produits à la durée de vie limitée, forçant un renouvellement régulier.
Même si la prise de conscience de l'intérêt d'une économie circulaire commence à émerger et à impacter les comportements, il reste beaucoup à faire, notamment en matière d'information des consommateurs.
A cette fin, un indice de réparabilité est mis en place en France depuis le 1er janvier 2021 pour les équipements électroniques et électroménagers. Cette étiquette donnant une note de 1 à 10 en fonction de la facilité de réparation des appareils, est désormais obligatoire en boutiques physiques comme sur les sites de vente en ligne.
La liste des produits concernés est assez hétéroclite (smartphone, ordinateur, TV, équipements électroménagers et jusqu'aux tondeuses à gazon) et les critères fixant la note fluctuent donc eux aussi.
Différents critères mais pas celui de l'obsolescence logicielle
Plusieurs éléments sont pris en compte, comme la fourniture durant au moins sept ans des documentations, la disponibilité des pièces détachées, la capacité à démonter les appareils et à accéder aux composants.
Une attention est également portée au prix des pièces détachées afin d'éviter les situations pour lesquelles le coût de la réparation est plus élevé que celui de son remplacement, pratique également fréquente chez les fabricants.
Toutefois, note Le Figaro, la partie logicielle des appareils (mise à jour, correctifs de sécurité...) n'est pas prise en compte dans le calcul de l'indice de réparabilité.
L'initiative s'inscrit dans un programme plus large soutenu par l'Union européenne de lutte contre l'obsolescence programmée et vise à inciter les fabricants à concevoir leurs produits en intégrant les possibilités de réparation et de recyclage dès la conception, et non pas comme un ajout a posteriori.