Pendant que Bouygues Telecom aligne les recours pour contester le cadre du déploiement de la 5G et le décret d'application de la loi "anti-Huawei", l'opérateur Free indique de son côté ne pas avoir obtenu l'autorisation de déployer des équipements Huawei pour son futur réseau 5G.
Les opérateurs doivent préalablement obtenir l'accord de l'Anssi (agence nationale de la sécurité des systèmes d'information) pour exploiter ce type d'équipement dans des conditions encadrées (interdit pour le coeur de réseau, par exemple) et Free s'agace de ne pas avoir obtenu d'autorisation quand SFR et Bouygues Telecom ont pu y faire appel, même si l'objectif global reste de renoncer à cet équipementier d'ici 2028.
" Nous regrettons cette différence de traitement ", a indiqué Thomas Reynaud, directeur général d'Iliad, en regrettant une " rupture d'égalité " qui donne des droits à certains opérateurs et pas à d'autres.
Il pointe indirectement du doigt la position malcommode du gouvernement français qui ne veut pas exclure explicitement et dès le début l'équipementier chinois accusé par les Etats-Unis de servir d'outil d'espionnage mais qui prend des mesures pour l'écarter à moyen terme, ne laissant pour alternatives que Nokia et Ericsson.
Cela ne fait pas les affaires des opérateurs qui sont partenaires de longue date de l'équipementier chinois et doivent se préparer à désinstaller des milliers d'antennes pour les remplacer par d'autres.