Drapeau europeen C'est mardi prochain qu'un plan de financement public sera présenté par la Commission européenne dans le but de relancer le projet Galileo, un système de navigation par satellites concurrent du GPS américain, dont l'évolution a été stoppée nette après des désaccords sur la création d'une structure unique de gestion.

Mettant en retrait la base d'un partenariat public / privé, malgré certaines critiques, c'est maintenant vers un mode purement public puisant dans des fonds non utilisés et habituellement redistribués aux Etats membres, que se tourne, dans l'urgence, le projet, pour fournir la rallonge de 2,4 milliards d'euros nécessaire.

" Pour nous, l'heure n'est plus aux options, mais à la décision ", explique Jacques Barrot, commissaire européen aux Transports. " Si une décision n'est pas prise d'ici la fin du mois de décembre, y compris sur les financements, c'est l'ensemble du projet qui est mis en danger ", poursuit-il.


Une alternative possible
La Commission européenne devrait également proposer un second scénario de financement impliquant les seuls gouvernements intéressés, comme l'Allemagne, l'Espagne, l'Italie ou la France, une option que cette dernière préfèrerait éviter.

Dans cette proposition alternative, l' ESA ( Agence Spatiale Européenne ), qui devient le coordinateur du projet Galileo, fournira la moitié des fonds nécessaires et les Etats membres concernés l'autre moitié, avec l'assurance que leurs entreprises seront prioritaires sur les contrats futurs à hauteur de leur participation.

Quatre satellites, sur la constellation de trente éléments prévus, sont déjà prévus au budget public. Les autres auraient dû être financés aux deux-tiers par huit groupes industriels européens, désengagés depuis. Toutefois, les sociétés  déjà bien engagées dans le développement de Galileo, comme Astrium ou Thales Alenia Space, restent présentes pour assurer une coopération industrielle.