La fin des ralentissements ? Sans doute pas encore. Après une lueur d'espoir relayée par des abonnés Free étonnés d'avoir récemment constaté une amélioration pour l'accès à YouTube, cette embellie supposée paraît être retombée comme un soufflet.
C'est dans ce contexte que l'Arcep officialise ce qui avait déjà fuité, la tenue d'une enquête administrative afin de faire la lumière sur la qualité de service aléatoire pour les Freenautes quand ils tentent d'accéder à YouTube.
Les dysfonctionnements sont particulièrement notables en soirée, aux heures des grandes pointes du trafic. L'autorité des télécoms a été invitée en septembre dernier par l'UFC-Que Choisir à se saisir du dossier.
L'association de consommateurs a depuis publié les résultats d'une enquête qui montre l'ampleur du mécontentement des abonnées Free. Néanmoins, cette enquête montre également que tout est loin d'être rose pour les abonnés d'autres opérateurs dont Orange et SFR.
L'Arcep indique que son enquête ouverte fin novembre a pour objet d'obtenir les " informations ou documents relatifs aux dysfonctionnements et ralentissements en matière d'accès à certains services de communication au public en ligne. "
Sont visés par cette enquête Iliad ( maison mère de Free ), Google ( propriétaire de YouTube ), ainsi que les " personnes et opérateurs qui assurent l'acheminement du trafic correspondant à destination des utilisateurs abonnés à Free ". Autrement dit, trois opérateurs de transit pour des problèmes liés au peering.
Le document publié par l'Arcep ( PDF ) montre que l'autorité a déjà recueilli des " éléments d'information nécessaires à la compréhension des enjeux du désaccord entre Iliad et Google. "
Ces éléments doivent être complétés pour " identifier avec précision la réalité, l'ampleur et les causes des dysfonctionnements signalés. "
L'Arcep précise qu'elle est compétente pour définir des " exigences minimales de qualité de service lorsque cela est nécessaire pour prévenir une dégradation du service et l'obstruction ou le ralentissement du trafic sur les réseaux. "