L'IRS ( Internal Revenue Service ), l'équivalent du Fisc, serait ainsi particulièrement intéressé par les informations que partagent les citoyens américains sur les réseaux sociaux, au point d'en faire de nouveaux outils dans sa lutte contre la fraude fiscale.
Selon le service, l'évasion fiscale s'élèverait à hauteur de 300 milliards de dollars chaque année aux États-Unis. Un manque à gagner conséquent qui entraine la prise de nouvelles mesures. Et les réseaux sociaux se présentent comme du véritable pain bénit pour les enquêteurs puisqu'à défaut de mener des enquêtes intrusives longues et complexes, avec le budget qui correspond, ce sont la plupart du temps les utilisateurs des réseaux sociaux eux-mêmes qui mettent l'IRS sur la piste, qui n'a plus qu'à déclencher une enquête approfondie.
Le fisc américain disposerait ainsi de logiciels de collecte d'information automatisés qui scannent les réseaux sociaux en quête d'éléments pouvant constituer un dossier à charge pour les mauvais payeurs. Sans avoir précisément de détails sur la façon dont sont surveillés les réseaux, on peut s'attendre à ce que les individus non imposables soient ciblés lorsqu'ils partagent des photos géolocalisées à l'étranger, dans des hôtels de luxe, ou qu'ils affichent des biens sur des photos aux tarifs bien plus élevés que le niveau de vie qu'ils déclarent à l'administration.
Techniquement, l'IRS ne consulte que les données affichées de façon publique. Les évadés fiscaux utilisant un profil privé n'auraient ainsi rien à craindre de l'administration. Néanmoins, le doute reste permis suite aux différentes révélations des pratiques du gouvernement américain et de son administration. En outre, l'IRS s'était accordé de lire dans les e-mails des contribuables l'année dernière sans avoir recours à un quelconque mandat, ce qui avait provoqué un vaste scandale.