Le rythme rapide de déploiement de la fibre optique sur le territoire national a entraîné de mauvaises pratiques de raccordement qui pénalisent le bon fonctionnement du très haut débit dans de nombreuses régions.
Des armoires extérieures abîmées aux plats de nouilles inextricables en passant par les clients débranchés sauvagement et sans solutions pendant des semaines, voire des mois, les collectivités ne veulent plus en entendre parler.
Des mesures ont été annoncées pour tenter de réguler la situation, avec une labellisation des techniciens, des rapports d'intervention plus détaillés et des plannings aidant à savoir qui fait quoi sur les réseaux, mais cela ne suffit pas à calmer la colère des collectivités qui demandent la mise en place d'une législation imposant des contraintes aux opérateurs et des sanctions en cas de non-respect des dispositions.
Forcer l'amélioration des pratiques
Selon le journal Les Echos, Le sénateur Patrick Chaize, président de l'Avicca, va donc déposer un projet de loi en ce sens qui propose de couper les subventions publiques des opérateurs réalisant des déploiements de mauvaise qualité et dont les sous-traitants font du travail bâclé.
Il est également prévu de réclamer le remboursement des dépenses des collectivités pour régler les problèmes de fonctionnement de la fibre optique. Un enquête parlementaire devra en outre étudier l'utilisation des fonds publics utilisés pour les raccordements fibre.
Le périmètre d'action reste toutefois celui des RIP (réseaux d'initiative publique) en zones moins denses, même si l'intention est que cela recadrera enfin l'ensemble des pratiques.