La mise en place du confinement et les mesures sanitaires ont imposé la fermeture des commerces non essentiels. On pouvait penser que le secteur de l'e-commerce prendrait le relais mais l'enquête "sur l'impact du Covid-19 sur le e-commerce français" de la FEVAD (Fédération e-commerce et vente à distance) ne dresse pas vraiment un tableau positif de la situation.
Dans cette étude réalisée entre le 23 et le 25 mars, il a été observé que 94% des sites d'e-commerce français étaient toujours ouverts, comme Darty, Fnac, Cdiscount, Amazon,... mais qu'un tiers d'entre eux à dû réduire son activité, tandis que 76% ont connu un recul de leurs ventes depuis le 15 mars.
Pour la moitié de ces derniers, la baisse des ventes dépasse les 50%. Les plus concernés sont les secteurs de la mode et de l'équipement de la maison, tandis que les secteurs qui s'en sortent, et ont connu des progressions de leur chiffre d'affaires sont ceux de l'alimentaire, de la téléphonie et de l'informatique, de même que le secteur culturel / éducatif, donc en lien avec les nouvelles occupations (ou préoccupations) imposées par le confinement.
Adaptation et craintes pour l'avenir
40% des acteurs sondés ont connu des difficultés d'approvisionnement et près de la moitié s'attendent à s'y retrouver confrontés. L'étude de la FEVAD relève également que le secteur s'est adapté aux nouvelles conditions de travail, que ce soit du télétravail (82%), du chômage partiel (66%) ou la fermeture de certains sites (22%).
Cela impose une réorganisation de la logistique, avec des temps de livraison allongés et une gratuité ou au moins une réduction des frais de transport sur les livraisons à domicile alors que la plupart des points retrait son fermés, de même que des droits de rétractation allongés.
Et l'avenir s'annonce plutôt sombre puisque près de 40% des entreprises estiment qu'elles ne pourront pas résister plus de trois mois à ce rythme. Dans le même temps, des mesures de solidarité sont mises en place, notamment pour les personnels de santé.