Les débuts de Facebook en Bourse sont pour le moins poussifs. Difficile pour le numéro 1 des réseaux sociaux de se lier d'amitié avec le Nasdaq. Avoir plus de 900 millions d'utilisateurs ne suffit manifestement pas à séduire les investisseurs, même s'il est encore trop tôt pour tirer des conclusions.
Vendredi dernier, Facebook a signé son entrée en Bourse avec un prix d'introduction de 38 dollars par action et quelque 421 millions d'actions sur le marché. De quoi lever plus de 16 milliards de dollars et une valorisation du groupe à 104 milliards de dollars.
Un prix d'introduction peut-être excessif. Vendredi, le titre Facebook clôturait à 38,23 dollars via les efforts de la banque Morgan Stanley. Lundi, pour sa deuxième journée de cotation au Nasdaq, le titre Facebook a ouvert à 36,66 dollars pour terminer à 34,03 dollars.
Une perte de plus de 4 dollars pour l'action Facebook ( ou 10,99 % ) et de retomber en-dessous de son prix d'introduction. Un constat inquiétant dans la mesure où d'autres valeurs technologiques au Nasdaq ont progressé, à l'instar par exemple de Yahoo! suite à l'annonce de l'accord avec Alibaba. Notons toutefois le repli d'une valeur comme LinkedIn.
Ces débuts difficiles pour Facebook illustrent les incertitudes autour du réseau social ou du moins une valorisation peut-être exagérée. En se retirant en tant qu'annonceur publicitaire faute de retours suffisants, le groupe General Motors avait déjà sonné une forme d'alerte.
La publicité en ligne est la principale source de revenus de Facebook. Un point qui est donc très sensible. Le réseau social mise aussi sur la vente de biens virtuels avec de réels retours attendus pour 2016. Pour se diversifier, Facebook se lance aussi dans des expérimentations comme en Nouvelle-Zélande avec la monétisation de la mise en avant de statuts.
Mais Facebook doit aussi conjuguer avec des problèmes liés à la vie privée qui peuvent refroidir certaines ardeurs. Aux États-Unis, une action de groupe menace le réseau social d'une amende de 15 milliards de dollars.