Le réseau social Facebook devant conquérir toujours plus d'utilisateurs, il faudra toucher les populations mal ou pas du tout desservies en matière d'accès à Internet. Plutôt que de mettre en place de coûteux (et fragiles) réseaux terrestres, c'est par la voie du ciel que l'enteprise compte toucher ceux qui n'ont pas encore Internet.
Pour ce faire, Facebook mise sur un drone géant Aquila développé en interne et alimenté par des panneaux solaires qui devrait pouvoir servir d'antenne-relais mobile en haute atmosphère pour desservir des zones reculées.
Le projet de grande ampleur a pris une nouvelle tournure après le premier essai en vol réussi d'un prototype fonctionnel du drone. Jusqu'à présent, des maquettes à échelle 1/5 avaient été utilisées pour valider le design.
Le test s'est déroulé au-dessus du terrain militaire de Yuma Proving Grounds, en Arizona. Les drones Aquila devront pouvoir être reliés à des satellites et des stations au sol, mais aussi communiquer entre eux grâce à un système de lasers.
Une flotte de drones Aquila évoluant à haute altitude devrait ainsi pouvoir bientôt créer un maillage pour fournir au sol une couverture Internet mouvante qui peut être adaptée selon les besoins. Le géant Google travaille sur des projets similaires, avec des drones mais surtout avec des ballons atmosphériques sous la forme du Project Loon.
Le premier vol en conditions réelles a permis de récolter des données de vol durant plus de 1h30 et d'évaluer l'aérodynamisme de l'engin face aux vents puissants et aux turbulences de haute altitude. De nombreuses expérimentations seront poursuivies dans les mois, et même les années à venir, pour évaluer toutes les composantes du drone qui devra, à terme, évoluer à une altitude de 60 000 pieds (18 300 mètres) durant des vols de trois mois.