Savoir si un patient contaminé par le coronavirus est passé récemment à proximité pour permettre aux personnes saines de prendre leurs précautions, avec des données accessibles depuis une application mobile, est l'un des moyens de prévention appliqué dans d'autres pays pour éviter les surcontaminations.
Cette idée fait l'objet d'une réflexion de la part du gouvernement français avec le développement potentiel d'une application similaire à celle proposée par certains pays asiatiques listant le parcours des personnes contaminés à proximité et des mesures de décontamination appliquées.
Les données ne sont pas nominatives et leur collecte est limitée dans le temps mais elles peuvent contribuer à alerter les personnes saines qui auraient croisé des porteurs du coronavirus.
C'est par la connectivité sans fil Bluetooth des smartphones que les données sont récupérées, permettant, à défaut d'un suivi de localisation, de connaître l'identité des personnes et de les alerter si nécessaire.
Une telle application pourrait être particulièrement utile non pas durant le confinement mais pour la période de déconfinement qui suivra et afin d'éviter des recontaminations massives qui imposeraient de nouvelles périodes de distanciation sociale stricte.
Encore faudra-t-il accepter de participer au service et de laisser se faire cette collecte d'informations alors que les inquiétudes montent concernant la mise en place forcée d'une surveillance généralisée qui pourrait finir par n'être pas que temporaire.
Les opérateurs européens, comme Orange, ont commencé à fournir des données de localisation mobile anonymisées aux autorités et à l'Inserm en vue d'étudier la propagation de l'épidémie et les mouvements de population.