La société Carmat devrait ainsi procéder au lancement d'une seconde phase d'essais cliniques pour son coeur artificiel révolutionnaire.
Après le décès du premier patient ayant subi une greffe, un second avait été opéré le 5 aout dernier, sans que la firme ne partage aucune information sur l'état de santé du porteur. On ne sait ainsi pas si le patient est toujours en vie ou si des complications ont eu lieu depuis son opération.
La communication autour des essais de Carmat se veut désormais bien encadrée. Suite au décès du premier patient et aux erreurs de communication lors de la première opération, la firme avait effrayé une partie de ses actionnaires.
Néanmoins, l'annonce de cette nouvelle phase d'essais cliniques a rassuré ces derniers, et le titre de Carmat a enregistré une hausse de 3,77% pour se fixer à 72,74 euros ce mardi, pour une valorisation globale de 312 millions d'euros.
Actuellement, Carmat cherche à recruter deux nouveaux malades pour continuer ses essais cliniques. Si les résultats se révèlent probants, Carmat " pourra proposer aux autorités de tutelle, en France et dans d'autres pays, le protocole d'une nouvelle étude élargie à une vingtaine de patients."
Les patients seront " suivis à plus long terme comme, par exemple, 180 jours.". Cette deuxième phase des essais devrait toutefois prendre 6 mois de retard sur le calendrier prévu par Carmat.
Rappelons que les coeurs artificiels actuellement testés par Carmat se destinent principalement aux patients souffrant d'insuffisance cardiaque terminale, et que seuls les hommes, avec une cage thoracique suffisamment importante peuvent accueillir le coeur artificiel. Claude Dany, premier patient à avoir subi une greffe du coeur artificiel le 18 décembre 2013 à Paris été décédé 76 jours après l'opération tandis que l'objectif initial était de lui permettre de survivre 30 jours.