La carte bancaire se doit d'évoluer si le moyen de paiement veut correctement rivaliser avec les initiatives lancées par de nombreux groupes pour lui préférer le smartphone.
Depuis quelques années, les cartes s'équipent de puces NFC avec la volonté de démocratiser le paiement sans contact, mais il ne s'agit là que d'un début puisque la CB souhaite se réinventer.
Face à cette initiative, la BPCE évoque également quelques modifications à venir sur ses cartes, en association avec Oberthur Technologies. Ici, il s'agira de proposer " la première carte bancaire à cryptogramme dynamique".
Le code CVV au dos de la carte, qui permet de valider le numéro de carte sera remplacé par un "mini écran affichant un code, automatiquement modifié périodiquement". La BPCE présente cette initiative comme une "technologie innovante qui permet de mieux sécuriser les transactions en ligne, sans aucun changement pour le titulaire de la carte et pour les commerçants". Ainsi, un individu qui aurait récupéré un numéro de carte associé à sa date de validité et son code CVV ne pourrait pas réaliser d'achat frauduleux, puisque ce dernier code changerait régulièrement.
Reste qu'actuellement, beaucoup de sites de commerce en ligne proposent ( ou imposent) d'enregistrer ses coordonnées bancaires pour accélérer et simplifier les achats. Dans l'optique de données changeantes comme ici, l'utilisateur devra se plier à une nouvelle étape en renseignant son code CVV chaque fois qu'il aura changé, à moins d'un accord trouvé avec les banques.
Didier Lamouche a donné quelques informations sur le fonctionnement de cette carte, qui disposerait d'un microprocesseur et d'une batterie solid state dont l'autonomie est de trois ans.
La BPCE devrait proposer cette nouvelle carte à partir de septembre auprès d'un nombre restreint de clients pour effectuer une phase de test à grande échelle, après quoi, il sera décidé ou non de la généraliser.