Ce n'est pas exactement une surprise mais plutôt la confirmation d'une stratégie permise par le succès planétaire du jeu mobile / social Candy Crush Saga qui attire des millions de joueurs depuis un an et demi maintenant.
Comme l'Angry Birds de Rovio, le Candy Crush de l'éditeur King connaît un impressionnant succès et a passé récemment le cas des 500 millions d'installations sur des appareils mobiles. Succès qui attire forcément les "Me-too" (plus ou moins clones), conduisant la société à tenter de protéger les dénominations autour de son titre, non sans quelques outrances.
Toujours est-il que l'éditeur King se sent désormais suffisamment solide pour tenter une introduction en bourse. La rumeur de cette initiative n'est pas nouvelle mais elle est désormais confirmée par la fourniture au gendarme boursier, la SEC (Secure and Exchange Commission), des documents relatifs à sa demande d'introduction au NYSE.
Et d'une certaine façon, l'éditeur joue un coup de poker en ne misant que sur le succès de la série Candy Crush, le titre générant à lui seul près de 80% de ses revenus. Cependant, l'entreprise a généré en 2013 568 millions de dollars de bénéfices pour 1,9 milliard de dollars de revenus, en très forte hausse par rapport à 2011.
Le succès de Candy Crush est-il suffisamment établi pour assurer une croissance pérenne et l'éditeur peut-il espérer relancer la machine par d'autres titres ? Toute l'incertitude est là et un acteur comme Rovio tend à montrer que le succès d'une franchise, aussi intense soit-il, n'est pas forcément très reproductible.
Le site Re/code note par ailleurs que les revenus du dernier trimestre 2013 ont été plus faibles que ceux du trimestre précédent : prémices d'une lassitude des joueurs ou d'une pression de concurrence qui commence à peser ?
A noter également que King est très dépendant du mobile puisque 70% de ses revenus proviennent des joueurs mobiles, ce qui peut devenir problématique en cas de changement des règles du jeu de ses distributeurs, comme a pu le connaître Zynga avec Facebook.