L’industrie du divertissement commence peu à peu à relativiser les effets du piratage des différents programmes et particulièrement des séries TV. Si Jeff Bewekes, patron de la Time Warner avait déjà déclaré que le piratage de Game of Thrones valait tous les Emmy Awards du monde, c’est un nouveau nom qui s’ajoute à la liste, celle du créateur de Breaking Bad.
Selon Vince Gilligan, le piratage de Breaking Bad « a permis à beaucoup de gens de regarder la série alors qu’ils ne l’auraient pas fait autrement. ». Pour lui, le téléchargement (illégal ou non) permet aux gens d’accéder à du contenu auquel ils n’accorderaient pas du temps autrement s’il impliquait un choix de programme ou un horaire particulier. Dans ce sens, le piratage permet de faire la promotion de certaines séries qui finissent par trouver des répercussions sur les audiences des chaines et les achats de produits dérivés ou DVD.
Toujours selon lui, le service de VOD Netflix aurait profité d’un formidable coup de pouce induit par le piratage. La mécanique du piratage serait simple : des utilisateurs téléchargeraient et découvriraient des séries, et selon leur réponse au programme, une partie finirait par s’abonner à ce dernier sur les plateformes de VOD pour profiter au plus tôt et légalement de leur diffusion.
Pour autant, il reconnait que « le mauvais côté est que beaucoup de personnes ayant travaillé sur la série auraient pu gagner beaucoup plus d’argent, moi y compris, si tous les téléchargements étaient légaux. », pointant du doigt ici que les chiffres annoncés du piratage font la promotion indirecte d’un programme mais que les retombées restent limitées.
Le dernier épisode de la série, qui en marque l’arrêt total, s’est ainsi téléchargé un demi-million de fois 12 heures à peine après sa diffusion à l’antenne.