Huawei logo Les liens, supposés ou réels, qu'entretient l'équipementier chinois Huawei Technologies avec les services militaires et d'espionnage de son pays, lui ont déjà coûté l'abandon d'une prise de participation aux Etats-Unis dans le groupe 3Com.

Son fondateur, Ren Zhengfei, est également connu pour son passé militaire et les liens supposés de la société avec le gouvernement chinois servent régulièrement de fondation aux critiques sur ses activités et le rôle qu'elle pourrait jouer alors qu'elle est impliquée dans la création de réseaux de télécommunications sur tous les continents.

Récemment, le gouvernement australien s'est ému de la participation de l'opérateur Singtel Optus à l'appel d'offre concernant la création d'un réseau haut débit national( NBN, National Broadband Network ), sachant que ce dernier ferait appel à Huawei pour participer à son déploiement.

L'équipementier chinois est le fournisseur de nombreux opérateurs mais les agences de sécurité australiennes vont passer à la loupe l'offre proposée par Singtel Optus et l'implication de Huawei dans celle-ci.


Le retour de la réputation sulfureuse de Huawei
L'Australie s'inquiète en effet du risque de cyber-espionnage de la part de pays étrangers et a indiqué qu'elle prendrait toutes les mesures pour se protéger contres d'éventuels pirates, quitte à renforcer son arsenal législatif.

Dans un communiqué, le vice-directeur des relations publiques de Huawei pour la zone Asie-Pacifique, Thong Poh Wah, a réfuté les accusations et sous-entendus formulés de liens sulfureux avec les autorités chinoises.

" Huawei est une société privée, détenue à 100% par ses employés et administrée selon l'actionnariat de ses employés. Aucune autre organisation, issue du gouvernement, de l'armée ou professionnelle ne détient de parts dans Huawei ", a-t-il rappelé.

Il a indiqué en outre que le passé militaire de Ren Zhengfei n'était pas très différent du cursus de bon nombre d'entrepreneurs occidentaux. " Huawei ne fait que fabriquer des équipements télécom pour un usage public, et on trouve parmi ses clients 35 des 50 plus importants opérateurs dans le monde. "

Enfin, des audits sont passés lors de chaque contrat et évaluent tous les éléments du dossier de candidature. Mais l'Australie et les Etats-Unis ne sont pas les seuls à se méfier de l'équipementier. Le Royaume-Uni et l' Inde se sont également montrés suspicieux à son égard en annulant certains contrats.
Source : CNet