Le fabricant taiwanais Asus ne craint pas de tester de nouveaux formats d'appareils électroniques et de s'engouffrer dans des brèches que d'autres exploiteront six mois ou un an plus tard. En lançant un Eee PC en 2007-2008, il avait ainsi ouvert la voie au segment des netbooks, de même qu'il a été l'un des rares fabricants à obtenir des résultats corrects aux début de la vague des tablettes tactiles sous Android grâce à son concept Transformer ajoutant un dock/clavier à ses tablettes.
Encore actuellement, Asus continue de tester le marché avec le PadFone, smartphone servant de coeur communicant à une tablette tactile ou s'amuse à retourner les codes des phablets en présentant la FonePad, tablette tactile 7" avec fonction téléphonie.
En étant encore à l'origine de la nouvelle Nexus 7 conçue avec Google, le fabricant confirme aussi qu'il peut gérer des projets complexes dans un calendrier serré. Mais même pour une entreprise réactive comme Asus, Windows RT représente un défi difficilement surmontable.
C'est Jonney Shih, président d'Asus, qui l'affirme, avec à l'appui les exemples des ventes difficiles de la tablette Surface RT de Microsoft ou de la Vivo Tab RT de son compatriote Asus. Il note notamment le gros problème de l'absence d'un nombre suffisant d'applications, observant que le public utilise encore beaucoup les applications Windows classiques et que l'une des applications préférées des utilisateurs est celle...qui ramène le bouton Démarrer dans l'interface (qui reviendra d'ailleurs nativement avec Windows 8.1).
Sans écarter complètement la possibilité de lancer des produits Windows RT / ARM, Jonney Shih indique que tous les efforts portent actuellement sur le couple Windows 8 / x86, avec quelques tentatives intermédiaires via des appareils capables de faire tourner à la fois Windows et Android.