Le processus d'enchère 5G a été stoppé après la première étape qui consistait à attribuer à chaque opérateur un bloc de 50 MHz dans la bande 3,5 GHz à prix fixe. La seconde étape consiste à obtenir via une enchère proprement dite des blocs supplémentaires de 10 Mhz jusqu'à concurrence de 100 MHz par opérateur.
Sachant qu'il n'y a qu'un total de 110 MHz à partager, les opérateurs devront batailler pour obtenir un maximum de ressources spectrales. Ce processus devait intervenir au mois d'avril mais la crise du coronavirus et le confinement l'ont interrompu.
Restait à savoir à quel moment le reprendre. Si Orange et Free ont indiqué vouloir aller vite, Bouygues Telecom et SFR ont cherché à temporiser et à repousser l'enchère à l'année prochaine. De son côté, le gouvernement a appelé à aller vite, alors que la France accuse de plus en plus de retard par rapport à l'Europe et au reste du monde.
L'Arcep a finalement tranché et annonce que la deuxième étape de l'enchère 5G se tiendra entre le 20 et le 30 septembre, pour un lancement des offres commerciales des opérateurs d'ici la fin de l'année.
Le positionnement des opérateurs dans la bande 3,5 GHz et la délivrance des attributions pourront se faire durant les mois d'octobre et de novembre. Le régulateur indique par ailleurs lever l'obligation d'imposer deux villes en 5G par opérateur avant fin 2020.
Il en profite également pour remettre en lumière le new deal mobile qui doit renforcer la couverture 4G en zones moins denses en intégrant des obligations associées à la délivrance des autorisations.
Les nouvelles obligations intègrent notamment de disposer d'une couverture 4G+ pour 75% des sites. L'Arcep vérifiera par ailleurs que les consommateurs soient correctement informés sur les offres 5G.
Des points d'étape seront réalisés en 2023 et 2028 pour vérifier le bon respect des engagements et les points à faire évoluer.