Après son amende record de 4,34 milliards d'euros infligée par la Commission européenne pour abus de position dominante avec Android, Google avait dans la foulée annoncé son intention de faire appel. Près de trois mois plus tard, cet appel a été déposé auprès du Tribunal de l'Union européenne.

En juillet, la Commission européenne avait donné 90 jours à Google pour mettre fin à ses pratiques considérées illégales avec Android, sous peine d'astreintes allant jusqu'à 5 % du chiffre d'affaires journalier et mondial de sa maison-mère Alphabet.

Dans ce type d'affaire, un recours n'est pas suspensif et l'amende de 4,34 milliards d'euros doit être payée. En guise de garantie bancaire, l'argent peut par exemple être placé sur un compte bloqué d'une banque en attendant la décision finale.

La Commission européenne reproche à Google des pratiques illégales concernant les appareils Android afin de renforcer la position dominante de son moteur de recherche. Trois types de pratiques sont dénoncées :

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Patron de Google, Sundar Pichai avait écrit en réaction à l'amende de 4,34 milliards d'euros : " L'innovation rapide, le large choix et la baisse des prix sont des marqueurs classiques d'une concurrence robuste et Android les a tous rendus possibles. La décision d'aujourd'hui (ndlr : de la Commission européenne) rejette le modèle économique soutenant Android qui a créé davantage de choix pour tout le monde, pas moins. "

D'après Reuters, en raison de la complexité de l'affaire, l'appel pourrait mettre des années avant d'être jugé.

Rappelons que Google avait aussi fait appel de son amende de 2,42 milliards d'euros de juin 2017 pour abus de position dominante dans le secteur des moteurs de recherche en favorisant son propre service de comparaison de prix.