Airbus Defence & Space partage la vision de Space X pour les modules spatiaux : ces derniers doivent être à la fois fiables et réutilisables pour diminuer drastiquement les couts d'accès à l'espace.
Le groupe, anciennement EADS, a ainsi dévoilé deux projets développés depuis cinq ans dans le plus grand secret.
Le premier projet est celui d'un lanceur, baptisé Adeline, dont le moteur serait équipé de turbo propulseurs lui permettant de revenir se poser sur sa base de lancement, sans s'écraser. Cet étage pourrait être surmonté de presque n'importe quel autre étage qui se chargera du placement en orbite. Le moteur étant un des éléments les plus onéreux d'une fusée, le récupérer après chaque lancement représente des économies d'argent et de temps considérables.
Lorsqu'il sera récupéré, le moteur passera une batterie de tests et analyses avant d'être certifié pour une nouvelle utilisation. Au total, chaque moteur pourrait assurer entre 10 et 20 lancements et constituer une économie de 30 % sur chaque vol. Le premier vol d'essai sera lancé en 2018.
L'autre programme développé par Airbus DS se focalise sur l'étage supérieur de la fusée. Ce dernier est propulsé bien plus loin lors des mises en orbite, et il est actuellement très complexe d'automatiser un processus de retour sur Terre.
La solution serait de ne plus aller aussi haut dans l'espace. Airbus envisage donc de laisser cette phase à un remorqueur qui tournerait autour de la Terre à quelques centaines de kilomètres. La fusée lui apporterait à la fois le satellite et du carburant, et ce dernier irait positionner le satellite en question sur son orbite, avant de se repositionner lui même en attente d'un nouveau convoi.
Cette partie du programme ne devrait pas être réalisable avant 2035 selon Airbus.