Alors que le groupe Volkswagen continue de perdre du terrain en bourse mais s'est trouvé un nouveau patron, la presse allemande révèle que c'est une autre entreprise allemande, Bosch, qui a fourni en 2007 le logiciel permettant de réduire artificiellement les émissions de gaz polluants lors des tests anti-pollution.
Bosch avait cependant mis en garde sur le fait que le logiciel en question ne devait être utilisé que pour des tests en interne et pas sur des produits commerciaux. Malgré plusieurs avertissements, Volkswagen aurait passé outre cette recommandation et installé massivement le logiciel dans les gammes diesel des différentes marques qu'il gère.
Les quelque 480 000 véhicules incriminés aux Etats-Unis ne sont finalement qu'une fraction des 11 millions de véhicules concernés dans le monde, dont environ 1 million en France. Les gouvernements européens commencent à réagir face à cette fraude potentielle, notamment par rapport aux primes des bonus écologiques accordés à l'achat de véhicules diesel censés émettre peu de particules et dont ils pourraient demander dès lors le remboursement.
En France, des tests aléatoires vont être menés à la demande du ministère de l'Ecologie sur une centaine de véhicules de toutes marques pour déterminer l'ampleur de l'éventuel trucage mais aussi pour savoir si d'autres constructeurs automobiles trichent eux aussi avec les tests anti-pollution.
Dans le même temps, c'est toute la filière Diesel qui est impactée par le scandale, faisant plonger la valorisation des grands fournisseurs mondiaux qui craignent que l'affaire ne conduise à un virage accéléré vers les technologies alternatives comme les moteurs essence au rendement optimisé et surtout les moteurs électriques.