Les ventes de véhicules en Europe sont restées fragiles durant le mois de septembre avec un recul de 6% qui n'efface pas encore la croissance sur les neufs premiers mois de l'année (+0,6%).
Le marché reste marqué par l'indécision autour du choix de migrer vers les véhicules hybrides et électriques face aux modèles à essence et diesel. Les ventes de véhicules électriques ont amélioré leur part de marché sur septembre, passant à 17,3% des ventes de véhicules neufs mais avec des volumes en recul de 5,8% sur le neuf premiers mois de l'année par rapport à 2023.
Le coup de foudre pour l'électrique pur n'est donc toujours pas d'actualité, au grand dam des constructeurs, mais tout n'est pas perdu puisque l'hybride non rechargeable tire son épingle du jeu avec des ventes en hausse sensible de 12,5% sur septembre.
L'hybride, solution préférée pour amorcer la transition énergétique
Cela permet au segment de dépasser pour la première fois les ventes de véhicules essence grâce à une part de marché de 32,8% des ventes de véhicules neufs en septembre, contre 29,8% pour l'essence.
L'hybride non rechargeable représente pour le moment aux yeux des acheteurs le meilleurs compromis entre les deux mondes en permettant de garder certaines habitudes tout en ayant l'impression de faire un geste pour l'environnement et en réduisant le coût au kilomètre.
En revanche, les hybrides rechargeables continuent leur décroissance (-22,3%) du fait de leur mauvaise image de véhicules finalement plus lourds et polluants avec un bénéfice mimime de la petite motorisation électrique.
Les ventes de véhicules thermiques (essence et diesel) chutent sensiblement mais ne sont donc pour le moment pas totalement compensées par un essor massif vers l'électrique et l'hybride.
Un marché indécis
Le Salon de l'Auto de Paris a permis de faire émerger de nouveaux modèles électriques à tarif attractif (moins de 30 000 € voire moins de 25 000 €, hors bonus écologique) qui feront leur apparition l'an prochain et pourront aider à accélérer la transition.
Avec la baisse des aides gouvernementales à l'achat et la concurrence chinoise, les constructeurs européens restent fragiles et peinent à renforcer leurs ventes de véhicules électriques.
Cette situation leur fait craindre de devoir payer de lourdes amendes pour les émissions de leurs véhicules, encore trop tournés vers les motorisations thermiques et faute de pouvoir les compenser par un mix des ventes plus orienté vers l'électrique.
