A défaut de véhicule électrique à 25 000 dollars, Tesla et Elon Musk ont présenté une stratégie autour des véhicules autonomes en dévoilant le Cybercab, une voiture sans pédales ni volant mais qui sera en principe capable de vous emmener n'importe où sans supervision humaine.
Problème, le milliardaire en a très peu dit sur les détails concrets qui amèneront au Cybercab à moins de 30 000 dollars et sur le modèle économique qui permettra de faire émerger les robotaxis.
Toutefois, son soutien à Donald Trump durant la campagne présidentielle américaine et la victoire de ce dernier pourraient lui ouvrir des portes jusqu'à présent fermées à double tour en matière de réglementation.
Le Cybercab circule déjà au sein de Giga Texas
En attendant d'en savoir plus sur la suite de cette stratégie, un premier Cybercab a été aperçu circulant au sein de l'usine Giga Texas à Austin. La courte vidéo ne permet pas de dire s'il s'agit du vrai véhicule autonome tel que présenté durant l'événement We, Robot ou bien d'un prototype toujours doté de volant avec option FSD (Full Self Driving).
Tesla Cybercab seen driving at Giga Texas!!!#robotaxi #cybercab #gigatexas #elonmusk
— Adan Guajardo (@AdanGuajardo) November 10, 2024
? ? @AdanGuajardo pic.twitter.com/DSwab7cHEE
Sa circulation au sein de la Gigafactory Texas permet sans doute de le faire rouler sur des voies privées et (presque) à l'abri des regards en attendant de décrocher les autorisations nécessaires pour une circulation sur voies publiques.
Le site Electrek note que l'Etat du Texas et aussi moins strict sur la réglementation des véhicules autonomes que la Californie, ce qui pourrait faciliter son expérimentation sur voies privées.
Tesla s'est largement abstenue de demander des permis pour éviter de devoir rendre des comptes et fournir des données sur l'état d'avancement de ses technologies.
Une conduite autonome qui doit encore faire ses preuves
Durant la dernière présentation des résultats financiers de Tesla, Elon Musk et Ashok Elluswamy, responsable de la conduite autonome, ont indiqué viser une capacité de contrôle du FSD supervisé de 600 000 miles (966 000 km) entre deux désengagements critiques d'ici le deuxième trimestre 2025.
Cet objectif sera au moins nécessaire avant d'envisager de lancer un système de conduite autonome non supervisé (donc sans contrôle humain) avant la commercialisation du Cybercab à partir de 2026.
Toutefois, rappelle Electrek, les dernières données disponibles suggèrent que le système FSD supervisé actuel n'atteint en moyenne que 190 miles (305 km) entre deux désengagements déclenchés par un superviseur humain.
Il reste donc beaucoup de travail de fiabilisation à réaliser. La montée en puissance de l'entraînement de l'IA grâce à des supercalculateurs truffés d'accélérateurs IA Nvida H100 devrait aider à renforcer ses qualités mais il faudra voir si cela permettra d'atteindre les niveaux de qualité requis.