C'est l'un des premiers trous noirs découverts par les scientifiques : Sagittarius A* a toujours été présenté comme un trou noir supermassif. Source intense d'ondes radio, il est situé au centre de la Voie lactée et se veut 4 millions de fois plus massif que notre soleil pour un volume ne dépassant pourtant pas l'orbite de Mercure.
Mais Sagittarius A*, considéré de longue date comme un trou noir pourrait finalement se révéler être un trou de ver. Les scientifiques pensent ainsi qu'il pourrait être un objet céleste massif qui connecté à une autre région de l'Univers. Comment alors le confirmer et le distinguer d'un trou noir ? Grâce à un télescope, GRAVITY, qui profite d'une nouvelle technologie capable de confirmer cette théorie.
Malheureusement, il est difficile pour les télescopes actuels d'étudier les trous noirs et les trous de ver. Et pour cause, de par leur nature même, ces zones aspirent la lumière. Les télescopes résument ainsi leurs observations à celle de la lumière infrarouge émise par le plasma qui entoure ces objets méconnus de l'univers.
L'idée actuelle voudrait que les trous de ver affichent différentes signatures lumineuses. À ce jour, il nous a toujours été impossible de capturer une image infrarouge de Sagittarius A*. GRAVITY pourrait répondre à ce problème grâce à un interféromètre infrarouge. L'instrument sera en mesure d'étudier les nuages de plasma autour de Sagittarius A* et d'en détecter la signature unique, il sera alors possible de déterminer s'il s'agit d'un trou noir supermassif ou d'un trou de ver.
Déterminer que le centre de notre galaxie est un trou noir sera une découverte majeure, mais s'il s'agit d'un trou de ver, la découverte sera alors encore plus importante. Les scientifiques ont découvert que beaucoup de galaxies avaient en leur centre un trou noir supermassif, et on pense désormais que ces trous noirs sont nécessaires à la formation des galaxies en apportant la force d'attraction gravitationnelle qui initie la naissance des systèmes.