Les appareils mobiles et plus généralement les produits high-tech révolutionnent le quotidien de milliards de personnes dans le monde et les nombreuses applications pratiques qu'ils permettent sont dues aux propriétés d'éléments chimiques n'existant qu'en très petites quantités dans la nature.
Or, avec l'accélération de la demande et des domaines d'applications de l'électronique, ces éléments chimiques sont transformés et consommés à un rythme rapide au point que, déjà peu fréquents, ils risquent de devenir rarissimes et de voir leur prix s'envoler, les rendant inutilisables pour des produits courants comme des téléphones portables ou d'autres applications diffusées à grande échelle.
C'était l'une des thématiques de la réunion annuelle de l'American Chemical Society, sur la base d'un rapport produit fin 2013 lors du 5ème CS3 ( Chemical Sciences and Society Summit ) évaluant les conséquences d'une consommation non encadrée de ressources rares.
Si le rapport va jusqu'à évoquer le risque de disparition de ces éléments chimiques, rapporte le site EE Times Europe, il s'agit surtout d'un appel à repenser complètement certaines technologies avant que la situation ne devienne intenable.
L'une des pistes évoquées concerne le développement de nouveaux matériaux ou combinaison de matériaux pouvant se substituer à ces éléments naturels rares et difficiles à obtenir, et ces recherches doivent être faites rapidement, sans quoi il deviendra rapidement difficile de produire des équipements technologiques avancés, avec des conséquences économiques mais aussi politiques et sociales dans le monde entier.
Les téléphones portables, qui embarquent un cocktail d'éléments rares, sont emblématiques de la problématique évoquée dans le rapport qui souligne l'importance de la mise en place de circuits de récupération et de recyclage des appareils, avec des réflexions portant sur l'ensemble du cycle, de la production / extraction à la réutilisation des matériaux.