Les drones de loisir permettent de prendre des images saisissantes à basse altitude. C'est un spectacle de nature bien différente lorsque des drones survolent des centrales nucléaires, d'autant qu'il pose la question de la sécurité. Avec la peur ambiante du terrorisme, la crainte que des drones porteurs de charges explosives survolent de tels sites sensibles n'est pas loin.
Parfois le même jour, les centrales survolées ont été celles du Blayais (Gironde), Bugey (Ain), Cattenom (Moselle), Chooz (Ardennes), Gravelines (Nord), Nogent-sur-Seine (Aube), ainsi que la centrale en déconstruction de Creys-Malville (Isère).
À l'exception de cette dernière, EDF a publié à chaque fois un communiqué similaire pour indiquer le dépôt d'une plainte à la gendarmerie. Étalés entre le 13 et le 24 octobre, les survols ont parfois eu lieu à plusieurs reprises sur un même site nucléaire.
" Les équipes de surveillance de la centrale ont détecté la présence illégale d'un aéronef assimilable à un drone sur le périmètre aérien de la centrale. Conformément à nos procédures, les pouvoirs publics ont immédiatement été prévenus ". EDF ajoute : " Ce survol n'a eu aucune conséquence sur la sûreté et le fonctionnement des installations. "
Drone ou pas, le survol des centrales nucléaires est " interdit dans un périmètre de cinq kilomètres et de 1 000 mètres d'altitude autour des sites ", écrit l'AFP.
On se souviendra qu'en mai 2012, un militant de Greenpeace avait survolé la centrale nucléaire du Bugey en paramoteur avant d'y atterrir. Le tout filmé par un autre militant via un drone. Le but était de démonter la vulnérabilité des sites français face à des menaces comme une attaque aérienne. L'ONG a indiqué ne pas être impliquée dans les récents survols avec des drones.